L’horreur qui a endeuillé tout le Mali, mais surtout le cercle de Bandiagara, continue de faire réagir des Maliens. Depuis le dimanche 5 décembre, le pays observe un deuil de trois jours décrétés par les plus hautes autorités de la transition, à la mémoire de la trentaine des compatriotes lâchement assassinés par des terroristes qui ont mis le feu à leur véhicule, sur l’axe Songho Bandiagara. L’ancien ministre de la Justice n’est pas resté insensible face à ce drame de trop. Il a lancé un appel au peuple.
Ce crime affreux a fait l’effet d’un choc au sein de nos concitoyens qui n’hésitent plus à interpeller les autorités de la transition pour faire cesser cette spirale de violences sur notre territoire. Des intellectuels trempent chaque jour la plume dans l’encre, interpellant les décideurs à accorder la priorité à l’insécurité qui a atteint le seuil du non-retour.
Dans une tribune qui a largement fait le tour des réseaux sociaux, l’ancien ministre de la Justice, Me Malick Coulibaly, se dit attristé par “les crimes odieux perpétrés ce 3 décembre 2021 à Songho, non loin de la ville de Bandiagara, ayant coûté la vie à des dizaines de nos paisibles concitoyens”. Pour l’homme de droit, cette situation générale alarmante du pays doit nous interpeller”. Il insiste sur l’urgence à adopter très vite des mesures idoines en vue, dit-il, de prévenir et d’arrêter l’hécatombe qui ravage nos campagnes au Centre du pays. Selon lui, face à autant d’atrocités l’État doit mettre en place les prérequis pour une paix durable dans l’ensemble du pays. “Pour ce faire, les dissensions actuelles avec la communauté internationale et certains pays voisins devraient être apaisées”, opine Malick Coulibaly qui encourage la transition à instaurer le dialogue en vue de mettre fin aux déchirures internes et fédérer tous les efforts pour une sortie de crise. “Toutes les options politiques doivent être envisagées dans ce contexte, y compris l’apaisement avec les partenaires pour préserver les relations bilatérales et multilatérales nécessaires à la survie du Mali qui se trouve dans une situation de dépendance accentuée par les crises”, suggère-t-il.