L’office central de lutte contre l’enrichissement illicite – OCLEI en partenariat avec la direction nationale de l’administration de la Justice, a initié ce jeudi 9 décembre 2021, dans la salle de conférence de l’hôtel Maeva Palace, un séminaire sur la déontologie des magistrats. Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de la semaine nationale de lutte contre corruption. C’était sous le thème : « La déontologie du Magistrat : ce qu’un magistrat doit faire et ce qu’il ne doit pas faire ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Cheick Tidiane Traoré en présence du président de l’Office Central de lutte contre l’Enrichissement Illicite – OCLEI, Moumouni Guindo. En effet, la semaine nationale de lutte contre la corruption s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre corruption.
Cette Journée est célébrée le 9 décembre de chaque année depuis l’adoption de la Convention des Nations unies contre la corruption le 31 octobre 2003, pour attirer l’attention du public sur les problématiques de lutte contre la corruption. Le thème retenu cette année par l’ONU est : « Votre droit, votre défi : dites non à la corruption ». Selon le président de l’OCLEI le thème de cette année est fédérateur, car selon lui, « il fait appel à chaque composante de la société, autorités, acteurs de la société civile et du secteur privé, tout citoyen à se mobiliser pour freiner l’expansion de cette menace qu’est la corruption pour la paix, la démocratie et le développement durable ».
Faisant la genèse de la semaine nationale dédiée à la lutte contre la corruption, le président de l’OCLEI, Moumouni Guindo a indiqué que cette semaine a été instituée par les autorités maliennes pour donner suite à la résolution des Nations Unies. « C’est pour informer l’opinion publique les actions entreprises dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière en République du Mali et de contribuer par la sensibilisation sur le phénomène en vue de restaurer un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les citoyens », a-t-il souligné.
En outre, le président Guindo a rappelé que la déontologie est d’une importance vitale dans la qualité de prestation de l’agent public, dans la qualité de sa relation avec l’usager ainsi que l’amélioration de la qualité de ces derniers. « Le respect de cette déontologie est encore crucial quand il s’agit des magistrats », a-t-il dit.
A cet effet, le président Guindo a fait savoir que sa structure a effectué en 2020 une étude sur la déontologie des agents publics au Mali. Une étude qui établit qu’il existe au Mali pas moins de 20 textes dans le domaine selon lui.
Dans son allocution d’ouverture, le représentant du ministre de la Justice des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Cheick Tidiane Traoré a pour sa part rappelé que l’OCLEI organise la semaine nationale de lutte contre la corruption depuis 2018 à travers diverses activités d’information et de sensibilisation sur le phénomène et ses conséquences.
Notons qu’au cours de ce séminaire, une conférence débat sur le thème « la déontologie du Magistrat : ce qu’un Magistrat doit faire et ce qu’il ne doit pas faire » a été animé par M’Pèré Diarra, magistrat à la retraite.