Le secteur privé participera aux Assises nationales de la Refondation (ANR). Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, l’a confirmé vendredi dernier au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, à l’issue de la rencontre
Le chef de l’état, le colonel Assimi Goïta, a reçu, vendredi dernier dans la salle des banquets du palais de Koulouba, une forte délégation composée des membres de structures représentant le secteur privé malien. C’était en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et du ministre l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed.
Les échanges ont porté sur la participation du secteur privé aux ANR, son statut et son rôle en tant qu’acteurs économiques vecteurs de croissance, l’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité, et des difficultés dont souffre le secteur.
Dans son intervention, le président de la CCIM a rassuré le chef de l’état de la participation du secteur privé malien aux ANR. Youssouf Bathily a rappelé que le monde des affaires a toujours participé à toutes les initiatives des autorités pouvant concourir à la réussite de la Transition et à sortir notre pays de cette crise multisectorielle et multidimensionnelle.
Le patron du secteur privé national a demandé au chef de l’état de continuer les démarches qu’il a entreprises depuis un certain temps à l’endroit de toutes les couches socioprofessionnelles. Afin, selon lui, de trouver un certain consensus sur les grandes questions intéressant la vie de la nation.
S’agissant de l’approvisionnement du Mali en denrées, Youssouf Bathily a proposé de faire le point du stock national disponible en produits de première nécessité (mil, sorgho, maïs, haricot, riz, blé, huile alimentaire, sucre, lait, hydrocarbures, etc). Cela, afin d’identifier les besoins réels de consommation pour une durée de six moi, a-t-il expliqué, avant de suggérer de prendre des mesures idoines pour accélérer l’approvisionnement correct du pays pour combler le gap quant aux besoins en produits de première nécessité en quantité, en qualité et à moindre coût. Toutefois, a insisté Youssouf Bathily, il est nécessaire d’adopter et de faire appliquer des mesures favorables à la sauvegarde des activités de production et de commercialisation.
En réponse, le chef de l’état a salué le secteur privé malien dans son ensemble, eu égard à sa contribution significative dans l’édification de notre pays. «Qu’il s’agisse des jeunes entreprises aux grandes industries connues et reconnues, le secteur privé constitue un véritable régulateur et un facteur de stabilité sociale qui constitue une des priorités du gouvernement», a reconnu le colonel Assimi Goïta.
Le président de la Transition a, par ailleurs, souligné qu’une des conséquences visibles de la conjoncture économique et financière difficile est, sans doute, la cherté de la vie qui affecte les ménages, sans compter les impacts négatifs sur les recettes de l’état au niveau de la fiscalité. «Qu’à cela ne tienne, l’état continuera d’appuyer vos efforts louables», a-t-il promis. Le chef de l’état a encouragé le monde des affaires à œuvrer de manière à assurer la poursuite de l’approvisionnement correct et régulier du marché national en denrées de première nécessité.
Parlant des difficultés auxquelles le secteur est confronté, le président de la Transition dit avoir pris bonne note. Le Premier ministre et le gouvernement y prêteront une attention particulière, dans le cadre du dialogue état/Secteur privé, afin de leur apporter les réponses appropriées. «Car un secteur privé fort et compétitif est un Mali prospère, stable et apaisé», a soutenu le colonel Assimi Goïta.