Une lettre circulaire aurait fait le tour de tous les services, depuis mardi, à propos des nouveaux comportements édictés par le Président IBK !
« Il difficile de se défaire d’un sale caractère que de se débarrasser d’une mauvaise habitude », disent les sages Bamanans. C’est dire combien les taches s’annoncent difficiles pour le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, lui qui se veut Président de la rupture, quant aux vieilles habitudes qui ont cours dans l’Administration malienne. Des vieilles habitudes qui ont la vie dure, puisqu’ayant précédé l’ouverture démocratique dans notre pays et qui ont pour noms : absentéisme, retards chroniques, corruption à outrance, laisser-aller, et, parfois… déviance sexuelle ! La liste n’est pas exhaustive.
En effet, profitant des festivités du 53è anniversaire de l’Indépendance du Mali qui, par le hasard de l’histoire, coïncide à ce qu’on pourrait qualifier de la « Renaissance du Mali », tant ce pays vient de loin, après 18 mois d’une crise sans précédent dans son histoire millénaire, le Président IBK menace de sortir la « main de fer du gant de velours » pour mettre fin à la récréation, cela à travers six axes majeurs. Les voici :
- Primo, « le service public doit être efficient. Les fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires devront impérativement modifier leur comportement ».
- Secundo, « les effectifs pléthoriques et désœuvrés en train de siroter le thé dans un bureau transformé en marché, c’est fini ! Chaque responsable, au niveau où il se trouvera, sera comptable de l’efficience de ses subordonnés ».
- Tertio, « les véhicules de l’Etat servant à transporter des intrants dans des vergers personnels, terminé ! Ils ne devront plus servir que les seuls besoins de leur objet ».
- Quatrièmement, IBK promet de « mettre un coup d’arrêt à la magouille foncière et à la spoliation des pauvres ou des vrais titulaires. Tout sera fait pour doter le pays d’un système cadastral fiable et ce, dans des délais raisonnables ».
- Cinquièmement, IBK affirme qu’ »il en sera fini des procès monnayés dans les bureaux de juges oublieux de l’éthique. Nous stopperons le délitement de l’appareil judiciaire, seul contre pouvoir sûr dans les démocraties représentatives (…) ».
- Sixièmement, et enfin, IBK avertit que « l’argent de l’État restera dans les caisses de l’État, ou sera investi à bon escient au service de l’intérêt général ».
Le Président IBK pourra-t-il réussir cette mission salvatrice qui bénéficie de l’adhésion de tous les Maliens ? Eux qui ont fait confiance à IBK pour justement remettre le Mali sur les rails. Une mission qui demande une refaçonnade de l’ »Homme Malien », et cela… sur presque tous les plans ! La réponse, pour ce qui concerne la personne d’IBK, est sans doute « Oui » !
Pour cela, il va falloir que ceux en qui il fait confiance soient à la hauteur de sa stature d’homme d’État.
Le plus étonnant est que le Premier ministre n’a jusqu’ici rien entrepris dans ce sens ! A sa place, nous aurions déjà, et cela depuis mardi 24 septembre 2013, envoyé une lettre circulaire à tous les services pour l’application stricte de ces mesures édictées par le Président de la République.
Le temps presse et les défis sont nombreux. Il faut donc aller vite, et très vite, pour l’honneur et la dignité du Mali, pour le bonheur des Maliens.
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