Après la décision du tribunal administratif de Bamako de réintégrer certains employés de la Bramali « victimes de licenciement », la direction de la société les fait travailler juste 48 heures avant de les suspendre et introduire une nouvelle procédure de licenciement. Une façon intelligente de refuser la décision du Tribunal Administratif de Bamako. Le syndicat s’indigne et interpelle les plus hautes autorités judiciaires.
Pour la plus part des syndicalistes, la société Bramali n’entend point réintégrer ces employés licenciés conformément à la décision rendue par le tribunal administratif de Bamako le 12 novembre 2021. De façon intelligente, la direction de Bramali défie cette décision, en faisant travailler les concernés juste 48 heures avant de les suspendre à nouveau et introduire une nouvelle procédure de licenciement devant l’inspection de travail à Koulikoro.
« Lorsqu’on a amené notre lettre de réintégration, la société nous a fait travailler le vendredi 10, samedi 11 et le lundi 13 décembre, on nous a jeté à la figure à nouveau, une nouvelle lettre de suspension avec comme motif qu’ils ont saisi à nouveau l’inspection du travail à Koulikoro pour une demande de licenciement », nous confie le secrétaire général du syndicat Bramali, Kally Sidibé avant de souligner que c’est le directeur des Ressources Humaines (DRH), notamment la personne de Mamadou H Diallo qui serait dernière toute cette situation. Le secrétaire général a profité de l’occasion pour inviter le directeur général actuel de la Société de Bramali SA, Sébastien Castegnaro à ne pas tomber dans les mêmes jeux de manipulation que son prédécesseur Benjamin Bronne.
Car, selon lui, cette nouvelle procédure de licenciement, n’est qu’une façon claire qui démontre que la société Bramali ne veut pas se plier à la décision du tribunal Administratif de Bamako rendue le 12 novembre 2021.
Dans cette affaire, la Bramali SA reproche à ces employés, pour la plupart des syndicalistes, d’avoir fait perdre à la société plus de 25 millions, lors de leur mouvement de grève. Pour donc leur leur payer ce préjudice, la Bramali avait saisi à l’époque, l’inspection du travail à Koulikoro qui a finalement donné un avis favorable au licenciement des employés cités, les 6 mai et 10 juin 2021.
Mécontent de cette décision de licenciement, les employés concernés ont introduit une plainte devant le Tribunal Administratif qui a au cours du jugement numéro 483 du 12 novembre 2021, donné la décision de leur réintégration. Une décision à laquelle la société Bramali a bien manifesté sa volonté de prendre acte. « On veut tous réintégrer, qu’on nous mette dans nos droits » ont pour leur part manifesté.