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Art et Culture

Bandiagara et Djenné : Les Etats-Unis œuvrent pour la valorisation du textile malien dans ces localités
Publié le vendredi 17 decembre 2021  |  Le Républicain
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Protéger et célébrer le patrimoine textile du centre du Mali ; inciter les Maliens à mettre en valeur leurs habits traditionnels, à apporter une réponse concrète à la résilience des communautés, à la revitalisation et à la valorisation du textile, à la reconstruction du tissu social, au renforcement du dialogue, de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre toutes les communautés du centre du Mali, sont entre autres les objectifs du projet 2021 du fonds des ambassadeurs des Etats-Unis pour la préservation de la culture sur les textiles du centre du Mali. Ce projet est financé par le Fonds des Ambassadeurs pour la Préservation de la Culture (AFCP).
Le projet a été lancé le jeudi 16 décembre 2021 au mémorial Modibo Keïta, sous la houlette du ministre de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Andogoly Guindo, en présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Dennis B. Hankins. « Le Mali a une culture textile millénaire, en témoignent les textiles datés du XIème jusqu’au XVIIIème siècle et découverts dans les grottes nécropoles du Pays dogon, au cours des années 70. Ces textiles comptent parmi les plus anciens de l’Afrique subsaharienne et prouvent l’importance du tissage dans la boucle du Niger.



L’artisanat textile du Mali est connu pour sa richesse, sa diversité et sa beauté. Le textile occupe une place importante dans le quotidien de Maliens avec des motifs riches et variés qui traduisent aussi notre diversité ethnique », a rappelé le ministre Guindo, avant d’annoncer qu’il faut cependant se rendre compte que le tissage traditionnel est en voie de disparition et que les grandes teintures de mariage arkila ne sont plus tissées ; le coton dont le Mali est un des grands producteurs, est transformé en de très faibles quantités dans le circuit traditionnel; et les cardeuses et les fileuses se font rares.

Selon lui, ce projet vient donc à point nommé et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord entre le Gouvernement des États-Unis d’Amérique et le Gouvernement de la République du Mali sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques et ethnographiques, signé le 19 septembre 1993, renouvelé pour la sixième fois en septembre 2017, en raison de son impact positif dans le cadre de la lutte contre le pillage des biens culturels. « Il se veut aussi une réponse concrète à la résilience des communautés, à la revitalisation et à la valorisation du textile, à la reconstruction du tissu social, au renforcement du dialogue, de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre toutes les communautés du centre du Mali », ajoute le ministre Guindo.

Dennis B. Hankins, l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, a montré que le projet est motivé par la conviction que la préservation du patrimoine culturel du Mali est un élément clé pour garantir qu’un sentiment partagé d’identité malienne soit transmis à la prochaine génération et que les jeunes joueraient un rôle clé dans ce projet pour s’assurer que les traditions en voie de disparition se perpétuent pour une autre génération. Signalons que le projet durera deux ans et a un coût de 255 407 Dollars US.

Moussa Samba Diallo
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