Annoncé le 15 décembre, le déplacement au Mali d’Emmanuel
Macron n’aura finalement pas lieu. L’Elysée s’apprête à
officialiser cette annulation dans les toutes prochaines heures.
Principale raison : le refus des autorités maliennes d’accepter le
format proposé par la diplomatie française.
Cette dernière avait
souhaité profiter de la présence du président français à
Bamako pour organiser, le 20 décembre dans la capitale
malienne, un mini-sommet du G5 Sahel, qui associe le
Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Le président du Niger, Mohamed Bazoum, était attendu à
Bamako pour l’occasion. Ce sommet aurait dû permettre
d’associer aux discussions des représentants de
la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO), avec laquelle la junte militaire malienne
entretient des relations des plus tendues. Si Bamako avait,
dans un premier temps, accepté le principe d’un tel événement,
la junte a finalement fait savoir le 16 décembre qu’elle en
refusait l’organisation ainsi que la présence de représentants du
G5 Sahel et de la CEDEAO.
La crise du Covid-19 est également avancée pour justifier
l’annulation de ce déplacement : le président français devait en
effet se rendre à la base de Gao. Il a préféré ne pas prendre le
risque de rencontrer des militaires de Barkhane au vu de la
situation sanitaire dans l’Hexagone.