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Mali: le mandat de la Minusma n’est pas adapté aux menaces réelles
Publié le mercredi 22 decembre 2021  |  aps.dz
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© aBamako.com par S.A
Point de presse animé par le ministre malien des affaires étrangères et de son homologue algérien
Bamako, le 26 août 2021. En fin de mission à Bamako, le ministre algérien des affaires étrangères M. Ramtane LAMAMRA a, conjointement animé un point de presse avec son homologue malien, M. Abdoulaye DIOP.
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Le mandat donné à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) n'est pas en phase avec les menaces auxquelles les Maliens font face", a déploré le chef de la diplomatie malienne, appelant "le Conseil de sécurité à revoir le mandat de cette Mission afin de répondre à la menace".

" Le mandat qui est donné à la Minusma est celui du maintien de la paix dans une zone où il n’y a pas de paix à maintenir parce que c’est une zone marquée par le terrorisme et une guerre asymétrique. Donc, ça veut dire que le mandat qui est donné à la Minusma n’est pas en phase avec les menaces auxquelles nous faisons face", a indiqué M.Abdoulay Diop dans un entretien au quotidien malien l'Essor, soulignant que les Maliens veulent un mandat plus offensif.

"Nous aurions voulu avoir des unités offensives comme nous l’avons vu en République démocratique du Congo dans le cadre de la Monusco qui a un mandant de traquer les terroristes. Aujourd’hui, un mandant d’interposition n’est pas adéquat au Mali. Ce mandat doit être revu pour répondre à la menace ",a-t-il déclaré ,déplorant la non satisfaction pour l'heure de cette demande par le Conseil de sécurité .

Il prévient , à ce propos, que "les Maliens ne vont pas s'assoir pour attendre que la communauté internationale évolue".

Dans le même ordre d'idée , M.Diop a démenti les rumeurs selon lesquelles le gouvernement de transition a refusé le déploiement de 2000 Casques bleus supplémentaires au Mali, affirmant que le Mali n'a pas été saisi.

"Le gouvernement du Mali n’a pas été saisi pour avoir des discussions sur la pertinence et l’opportunité d’une augmentation des effectifs de la Minusma", faisant remarquer, toutefois , que "la méthode du Conseil de sécurité était viciée et qu’elle n’était pas acceptable".
Interrogé, en outre, sur les rumeurs faisant état du recours du Mali aux mercenaires pour pouvoir sécuriser les zones de tension, le ministre malien des Affaires étrangères a démenti ces allégations.

Répondant, par ailleurs, à la question de savoir si le Conseil de sécurité a remédié aux problèmes de financement dont souffre le G5 Sahel, M.Diop a fait savoir que cette question reste "sans réponse", dénonçant le manque peu d'intérêt accordé par le Conseil de sécurité à la Minusma comparativement à d'autres missions déployés en Irak ou en Syrie.

"Nous considérons qu’il y a une lecture à géométrie variable de la communauté internationale en fonction de l’importance stratégique qu’elle accorde à telle ou telle zone", a-t-il souligné.

Commentant dans le même sillage les avis affirmant que le G5 Sahel pourrait substituer à la Minusma , M.Diop a souligné que le plus important c'est de coordonner les choses.

"C’est vrai qu’on peut réfléchir à cette question. Mais ce qui est important pour l’instant, c’est de coordonner les choses, de mieux définir la mission que nous voulons donner aux Nations unies. Si c’est une mission de stabilisation, il s’agira d’en définir les contours", a-t-il souligné .

"Si le segment antiterroriste ne peut pas être pris en charge dans le cadre de la Mission, dans ce cas qu’on le donne à une force africaine".

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