En considération des nombreux tumultes que les autorités françaises n’en finissent pas d’entretenir autour d’un hypothétique projet de déploiement, au Mali, de paramilitaires russes de la société ‘’Wagner’’, le citoyen ‘’Lambda malien’’ ne peut que s’en étonner et de se demander si le Mali est encore une chasse gardée de la France, malgré son accession à la souveraineté nationale et internationale il y a plus de 61 ans ?
Ce questionnement à bel et bien sa part de pertinence quand on constate toutes les levées de boucliers et autres agissements par lesquels s’illustrent les autorités françaises pour dissuader leurs homologues maliens à instaurer une coopération militaire entre leur pays et le groupe ‘’Wagner’’. Dans cette politique de dissuasion, les officiels français ne ratent pas d’occasion pour accuser la Russie d’être à la base de tous les maux qu’endurent actuellement le Mali et la République Centrafricaine. C’est ainsi qu’à l’occasion du 7ème forum sur la Paix et la Sécurité en Afrique, tenu à Dakar (la capitale sénégalaise), le 6 décembre 2021, Florence Parly, la ministre française des Armées déclarait :
« …Si la France et ses partenaires s’opposent à Wagner, c’est qu’ils ont vu en République Centrafricaine, leur potentiel déstabilisateur, leurs exactions contre les populations, la perte de souveraineté de l’Etat, la prédation des ressources, l’échec sur le plan opérationnel et les intérêts particuliers et pécuniaires qui sont placés au-dessus de celui des populations… ».
On n’a vraiment pas besoin d’être dans le secret des dieux pour se convaincre que de tels propos s’apparentent plus à de l’affabulation.
Et puis d’ailleurs on devrait se demander qu’est-ce qui fait tant courir la France dans cette Affaire de Wagner au Mali étant donné que les autorités maliennes n’ont, jusque-là en tout cas, ni confirmé ni infirmé leur volonté de recourir à Wagner spécifiquement. Et même si cela se confirmait, la France devrait plutôt s’en réjouir si tant il est vrai que sa présence dans les pays sahéliens est motivée par la lutte contre le terrorisme dans cet espace géographique. Le même objectif qui sera assigné à Wagner en cas de son déploiement au Mali. Dans un tel scénario, c’est plutôt la complémentarité qui doit prévaloir et la France la rejette d’avance.
Toute chose qui fonde le citoyen à se convaincre qu’il y a anguille sous roche en ce qui concerne la présence des troupes françaises au Mali et spécifiquement dans le nord du pays. Quoi qu’il en soit, les tumultes autour du projet ‘’Wagner’’ au Mali tendent vers une nouvelle dimension, peu importe ce qu’en pensera la France. En effet le média d’investigation ‘’Africa Intelligence’’ révèle que le Mali et la société paramilitaire russe ‘’Wagner’’ sont à deux doigts de finaliser un accord qui permettrait le déploiement de 5OO soldats russes sur le territoire malien. Selon cette source, les soldats en question seront répartis entre 10 localités du pays. Toutes ces dix localités abritent des sites d’exploitation minière détenues par des sociétés russes…