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Selon l’hebdomadaire l’alternance: L’homme de l’année 2021 au Mali est le PM Choguel Kokalla Maiga
Publié le lundi 27 decembre 2021  |  L’alternance
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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SELO choix porté sur le PM Choguel Kokala Maïga, par votre journal, pour être l’homme de l’année 2021 au Mali, n’est ni de la complaisance, ni de la publicité pour lui encore moins de la quête d’une quelconque faveur, mais il est le résultat d’un travail minutieusement fait par la rédaction de votre journal. De sa constance au sein du M5 RFP, à sa logique nomination au poste de PM, jusqu’au discours mémorable qu’il a tenu à la 76ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il est logiquement l’homme de l’année 2021. En plus de sa sortie saluée à l’ONU, le PM a été également au cœur d’une polémique qui a suscité une véritable levée des boucliers de certains acteurs du Mouvement démocratique, bref Choguel Kokala Maïga est incontestablement celui qui a été au cœur du débat pendant les six derniers mois de l’année 2021. Jugez-en vous-même. Nommé au poste de premier ministre, le 7 juin 2021, après la prestation de serment de Goïta à la Cour suprême. Le gouvernement de Choguel a été formé le 11 juin. Cette nomination que bon nombre des maliens trouvent logique surtout après la rectification de la transition par le colonel Assimi Goïta et ses compagnons d’armes, n’a pas été appréciée par certains qui ont collé deux étiquettes au PM, son appartenance au régime défunt du Général Moussa Traoré et le fait qu’il ne soit pas du Mouvement démocratique et surtout sa participation à la gestion du pays sous IBK. Sourd à ces critiques, Choguel Kokala Maïga, depuis sa nomination a fait du combat pour le Mali sa priorité. Il a voulu donner aux maliens leur dignité en dénonçant avec véhémence certaines pratiques qui avaient pignon sur rue au Mali, et surtout les comportements condescendants de l’ex puissance coloniale. Ce sont ses prises de position courageuses qui font de lui un paria dans certains milieux, mais il demeure un héros pour une frange importante de ses compatriotes.En effet, Choguel fait l’objet des critiques acerbes de la part de ses opposants et d’une partie de la communauté internationale avec la France comme tête de proue, parce qu’il leur fait ombrage. La grande inimitié, voire la haine viscérale que certains de ses détracteurs lui vouent trouvent leur source dans ses prises de positions courageuses et pour sa détermination à redonner au Mali et aux maliens leur honneur et leur dignité. Choguel Kokala Maïga est devenu une cible à abattre pour ceux dont les intérêts sont menacés, en l’occurrence la France, il devient également un obstacle pour ceux qui veulent échapper aux mailles du filet de la justice et perpétuer leurs pratiques mafieuses alors qu’ils ont de comptes à rendre au peuple. Faudrait-il rappeler que Le PM Choguel a accepté d’aller au charbon en disant plus haut ce que la majorité des maliens pensent plus bas, à savoir la mise sur le banc des accusés de l’ancienne puissance coloniale, la France. Il n’y a aucun doute le pays de Charles De Gaule, de Valery Giscard d’Estain, de François Mitterrand, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy, de François Holland et d’Emmanuel Macron qui est l’une des causes des malheurs qui s’abattent sur notre pays, en voudra à mort au PM qui devient leur ennemi juré, d’où les qualificatifs les plus outrageants à son encore comme un enfant issu de deux coups d’Etat ou bien de gouvernement illégitime.En mettant le doigt dans la plaie de la France, il s’est attiré la foudre d’Emmanuel Macron et ses collabos nationaux. Alors qu’en analysant objectivement, qu’il s’agisse du sous-développement avec son corollaire de paupérisation ou d’insécurité grandissante, ou même de l’aliénation mentale jusqu’à l’exploitation sauvage des immenses ressources, la France est sans nul doute le seul coupable du retard que les pays qu’elle a colonisés connaissent actuellement. Nul besoin de porter une loupe pour voir les dégâts causés par la France sous nos tropiques. En revenant sur l’arène politique nationale les détracteurs du PM, qu’ils soient ses opposants politiques ou leurs collabos à l’extérieur ne manquent plus d’arguments pour l’affaiblir et le rendre impopulaire auprès du Président de la transition Assimi Goïta. Ce dernier va-t-il tomber dans le piège des adversaires de la transition en se débarrassant de Choguel et le remplacer par quelqu’un qui est manipulable à souhait ? Assimi Goïta doit réfléchir mille fois avant de prendre une telle décision dont les conséquences pourraient être dramatiques pour la suite de la transition. Rien qu’en se rappelant de ce mémorable et désormais historique discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, où dans un langage courtois, mais ferme Choguel Kokala Maïga a fustigé le comportement de l’ex puissance coloniale, à savoir la France, on en déduirait que la France mettra tout en œuvre pour avoir sa peau. Pour rappel en plus de ce discours le PM Choguel n’a exclu aucune hypothèse permettant au Mali, en tant qu’Etat souverain, de tisser des relations avec d’autres pays et même d’autres sociétés afin d’endiguer le mal qu’est le terrorisme. S’il faut reconnaitre que son bilan à la tête du gouvernement est positif, il n’en demeure pas moins qu’il a commis quelques bourdes. Le Premier ministre n’est pas exempt de reproches, bien au contraire, il a sa grande part de responsabilité dans la chaotique situation dans laquelle le Mali est plongé depuis 30 ans pour avoir été présent dans le cercle restreint du pouvoir pendant les 20 dernières années, sous ATT comme sous IBK. Mais il semble se repentir, en se démarquant d’abord de la gestion de cela dont il fut ministre de la Communication dans son gouvernement, à savoir IBK. Il a ensuite eu le courage de faire son mea Maxima Culpa, celui de s’être trompé souvent de marchandise et de casting. Il s’est ensuite érigé contre les pratiques peu orthodoxes du régime IBK. C’est pourquoi il faisait partie des grands opposants du régime et il a eu le mérite également d’être l’un des porte-étendards de la lutte contre le régime IBK jusqu’à sa chute le 20 Aout 2020. Et enfin, après le coup d’Etat, pour être resté constant et droit dans ses bottes au M5 RFP quand tous les autres courraient vers Kati pour avoir une promotion, Choguel a finalement mérité la confiance d’Assimi Goïta pour le poste de PM, après la rectification ou encore le second coup d’Etat qui renversa le Président de la Transition Bah N’Daou et son PM Moctar Ouane. A ce parcours parfois tumultueux s’ajoutent également ses propos peu aimables à l’endroit du Mouvement démocratique. Ces propos sont qualifiés par certains de crimes de lèse-majesté, pour d’autres de propos revanchards En somme, le ¨Premier ministre de la transition est l’homme de l’année pour avoir été au centre des grandes décisions, mais aussi pour avoir souvent suscité des grands tollés. Malgré qu’il soit clivant, malgré ses sorties inopportunes des fois, il demeure le premier Ministre idéal pour parachever l’œuvre de changement entamée. Le Président Assimi Goïta courra D’énormes risques y compris celui de son départ du pouvoir s’il venait à se débarrasser de son Premier Ministre, qui a été, il faut le rappeler, non seulement son fusible, son gilet par balles, son bras politique, mais aussi son homme à tout faire.Youssouf Sissoko
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