Le maire de la Commune Urbaine de Mopti M. Issa Kansaye ne s’entend plus avec plusieurs jeunes du quartier de Medina Coura. La jeunesse s’oppose en effet à la construction d’un centre de transformation alimentaire dans un espace situé à côté du CSCOM du quartier.
De l’avis des opposants au projet, l’espace serait destiné à l’élargissement du CSCOM et à rien d’autre.
À ce jour, plusieurs manifestations violentes ont été enregistrées dans le cadre du rejet du projet de construction du centre de formation.
Les jeunes de Medina Coura sont en effet en conflit avec le Maire de Mopti M. Issa Kansaye qu’ils accusent de vouloir octroyer un espace dédié à l’agrandissement du centre de santé de Medina Coura à un groupe de femmes transformatrices de produits alimentaires. Cette jeunesse affirme que l’endroit en question serait destiné à l’élargissement du CSCOM et que le groupe de femmes bénéficiaires ne serait qu’une association de soutien aux actions du maire.
« Le centre de santé est appelé à s’agrandir un jour. Tout le monde savait que l’endroit est destiné pour ça car même lors de l’accouchement on entend des cris des femmes derrière le centre. Par le passé, la vente de la parcelle a été interdite à tous ceux qui ont voulu le vendre, ce n’est donc pas maintenant que le Maire va changer la donne » a indiqué un jeune leader de Mopti.
Plusieurs autres membres des associations de jeunes de Mopti se sont engagés dans le combat. Des anciens collaborateurs du Maire se sont également rangés du côté des jeunes pour mettre fin à ce projet.
Plusieurs tentatives de construction du centre ont été des échecs en raison de la manifestation des jeunes qui s’est traduite par des brulures de pneus et des barricades de certaines rues. Une quinzaine de jeunes a déjà été convoquée à la Gendarmerie dans le cadre de la tension qui tourne autour du projet.
Le collectif a d’ailleurs saisi le Premier ministre Dr Choguel Kokalla MAIGA afin qu’il s’occupe de la question. Selon certaines sources, les jeunes qui ont reçu les convocations depuis novembre dernier n’auraient pas voulu répondre par peur se voir emprisonnés.
À l’inverse, les forces de l’ordre également n’auraient pas effectué le déplacement pour les cueillir en raison de la tension qui existe au sein du quartier.