L’année 2021 qui s’achève signe donc un tournoi décisif dans la situation de crise généralisée au Mali. Au sein des Forces Armées du Mali, la lutte contre les groupes terroristes et les narcotrafiquants, menée depuis 2012, passe à la vitesse supérieure avec l’arrivée du partenaire russe dans la danse. Si cette nouvelle donne galvanise les populations, il n’en est pas moins au sein des FAMa, déterminées à bouter les forces du mal hors du territoire national.
Les dernières opérations d’envergure de lutte contre les groupes armés terroristes au centre du pays, notamment dans les régions de Bandiagara, Bankass et Koro, impriment une nouvelle dynamique dans le combat que mènent les FAMa sur le terrain.
Si la France continue à montrer son amertume quand il s’agit de la possible intervention de Wagner, le bras armé de Kremlin dans le monde, dans le bourbier malien ; les populations semblent se réjouir et le gouvernement nie cette possibilité tout en reconnaissant l’existence d’un partenariat gagnant gagnant avec l’Etat russe.
Assurer la défense sol-air, doter les troupes des équipements adéquats leur permettant de remplir pleinement la mission confiée à elles, l’acquisition de quatre nouveaux hélicoptères de types MI-171, auprès de la Russie, s’inscrivent entre autres dans la volonté des autorités de la Transition à reconquérir le territoire national.
En octobre dernier, à lieu la livraison de quatre hélicoptères de types MI-171, de fabrication russe, au bénéfice de l’Armée de l’Air. Un renforcement des moyens aériens qui a sonné inéluctablement un nouveau départ dans la lutte contre le terrorisme et les groupes armés au nord et centre du Mali.
Rappelons que la qualité des armes russes fait l’unanimité dans le monde. Récemment, le Nigeria a voulu acheter avec la Russie des avions de combat Su-57, des hélicoptères, des chars et de l’équipement militaire naval, ainsi que le Cameroun qui envisageait l’acquisition du système antiaérien Pantsir-S1. Au sommet Afrique-Russie à Sotchi en 2019, le Niger avait signé un contrat de livraison de 12 hélicoptères Mi-35.
Si le gouvernement malien reconnait la présence des militaires russes au Mali, essentiellement dans le cadre de la formation des militaires maliens, il est clair que les actions des militaires français présents dans notre pays depuis 2013, sont remises en cause et se sont révélées sans résultats probants.