Les 23 et 24 décembre 2021, l’Hôtel Colibris de Bamako a servi de cadre aux travaux de l’atelier bilan annuel et planification du programme Right 2 Grow au Mali. Lors de ces deux jours de réflexion, il s’agissait, pour les délégués des 22 communes rurales des Régions de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, et du District de Bamako (où est mis en œuvre le projet jusqu’en 2025), les Organisations de la société civile, la presse, de faire ressortir les points positifs des six premiers mois de projet, de dégager les insuffisances, les contraintes, et de se projeter dans le futur.
Fousseyni Traoré, coordinateur de Right 2 Grow, s’est réjoui des débats durant les deux jours. «Et des résultats positifs ont été atteints durant les six premiers mois du projet», s’est fortement réjoui Fousseyni Traoré. Pour cette année 2021, dit Fousseyni, pour ce qui concerne le Mali, nous avons largement travaillé avec les ONG nationales et les organisations de la société civile, les services techniques nationaux et déconcentrés. « Un excellent travail en six mois dans la mesure où le travail a été dynamique tant au niveau local qu’aux niveaux communal et national », s’est-il réjoui. De son point de vue, ces dynamiques renforcent la multisectorialité de la nutrition, y compris les questions d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Dans cette question de nutrition, ajoute le coordinateur de R2G, les OSC ont suivi de nombreux renforcements de capacité en suivi et technique budgétaire sur la nutrition. Egalement, ajoute-il, nous avons beaucoup partagé, discuté avec les organes des médias qui ont déjà reçu des renforcements de capacité ; effectué des missions de terrain pour chercher des évidences sur la situation de la nutrition, de l’eau, hygiène et assainissement dans les différentes communes. « Nous avons aussi continué à rendre plus dynamiques les cadres de redevabilité au niveau national, notamment avec l’eau, l’hygiène, assainissement avec l’initiative SUN. Nous avons contribué également à la définition des engagements du Mali dans le cadre du sommet international Right 2 Grow (nutrition pour la croissance) à Tokyo. Des engagements qui sont financés sur le plan de l’amélioration des politiques que nous allons suivre pour des prochaines années dans le cadre de ce programme là», a fait savoir Fousseyni.
Le plus important à retenir aussi, indique-t-il, c’est qu’au niveau des communes, nous avons pu élaborer un dispositif qui peut nous permettre de renforcer l’organisation des citoyens pour pouvoir leur permettre de dialoguer avec les Maires, les sous-préfets, les Préfets, les Gouverneurs, sur les questions de nutrition et l’eau, hygiène et assainissement dans les communications de dépenses, mais aussi dans les dépenses à tous les niveaux. On ne peut pas se permettre, dit-il, le luxe de ne pas impliquer plus les organisations de la jeunesse, des femmes dans le processus étant au cœur du dispositif de veille citoyen que nous mettons en place au niveau local, etc.
Tout ce que nous devons faire, a fait savoir Fousseyni, nous devons nous assurer que nous sommes en train de compléter et renforcer le dispositif national de la décentralisation dans le cadre de redevabilité que le gouvernement a mis en place. « Les restitutions des programmes administratifs doivent être exploitées en priorité par nous. Nous allons demander dans le futur aux uns et aux autres d’œuvrer à mobiliser les autres associations, autres ONG, autres programmes qui existent dans les différentes communes pour travailler véritablement ensemble pour gagner la lutte contre la malnutrition au Mali où la carte est pratiquement tout rouge », conclut-il.