Très respecté par sa communauté, l’Imam dont il est question, est sans doute un homme bon et exemplaire. Pendant plusieurs années, il faisait prier les musulmans dans une mosquée inachevée de la place. En effet, petit à petit, ladite mosquée se faisait bâtir par les adeptes. Très récemment, un bailleur s’est dit prêt à achever la maison de Dieu. Chose évidemment acceptée par les membres de la commission avec plaisir.
Cependant, une fois que la mosquée fut bâtie en son plein, une idée munie d’autres intentions fût animée par ledit bailleur. Il alla proposer à l’imam d’abandonner sa place au profit d’un autre imam, intimement proche de lui. A la suite d’une série de spéculations et des menaces, l’imam renonça à sa place.
A la grande surprise de tout le monde, la mosquée fut fermée, sans aucune explication. Ayant fait ce constat, la commission chargée de la gestion de la mosquée a jugé bon, d’aller chercher l’ancien imam, pour les faire prier comme d’habitude. Ce dernier, aussitôt s’exécuta. Le bailleur financier de la mosquée ayant appris cela, a directement convoqué l’imam, son fils et deux autres personnes au camp 1 de Bamako. Aussitôt qu’ils ont été entendus, ils ont été placés sous mandat de dépôt puis transférés à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.
Aussitôt Informé de cette situation, quelques membres de la commission de ladite mosquée et des jeunes mécontents du quartier ont saccagé le domicile du bailleur, ont tabassé son épouse et incendié des parties de son domicile.
Après le saccage du domicile du bailleur, les jeunes du quartier sont allés barricader la RN 27 au niveau du marché de Moribabougou dans la matinée du mercredi 22 décembre 2021 tout en réclamant la libération sans délai et sans condition de l’imam et de ses proches.