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Mali: le détail de la transition proposé à la Cédéao par les autorités
Publié le lundi 3 janvier 2022  |  RFI
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© aBamako.com par A.S
Le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, reçu en audience à Koulouba.
Bamako, le 21 décembre 2021. Porteur d’un message des chefs d’État sur les conclusions du sommet tenu dans la capitale nigériane le 12 décembre dernier, le médiateur de la CEDEAO, l`ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a été reçu en audience à Koulouba par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta.
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Une dizaine d'organisations politiques maliennes ont rejeté, ce dimanche 2 janvier 2022, la durée de transition de cinq ans proposée la veille par le gouvernement à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a en effet présenté un projet de retour à l'ordre constitutionnelle au chef de l’État ghanéen, président en exercice de l’institution sous-régionale.

Volonté de rester au pouvoir encore cinq ans ou base d’une négociation avec la Cédéao ? Telle est la question après la publication sur les réseaux sociaux d’une lettre de deux pages rédigée en anglais qui établit un calendrier vers un retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

Dans le détail, l’échéancier table sur la tenue d’un referendum constitutionnel en janvier 2024, sur des élections législatives et sénatoriales couplées en novembre 2025 et sur une élection présidentielle au plus tard en décembre 2026.

Un programme qui fait suite, selon cette lettre, aux résolutions des Assises nationales de la refondation qui recommandaient une prolongation de la transition de six mois à cinq ans. De plus, il a également été décidé lors des Assises une réforme de la Constitution, l’adoption d’une nouvelle loi électorale, la mise en place d’un organe unique de gestion des élections et l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays.

Dans un communiqué publié ce dimanche, une dizaine d’organisations politiques ont vivement rejeté la mise en œuvre de toute ces réformes. Elles fustigent le « prolongement de la transition pour une durée cumulée de six ans et six mois » qui viole la charte de la transition. Ce groupement de partis regrette que ce chronogramme n’ait pas fait l’objet de discussions, exhorte les autorités au respect de leurs engagements passés et y voit « une tentative de confiscation du pouvoir par la force et la ruse » de la part des autorités.

Le médiateur de la Cédéao, GoodLuck Jonathan, est attendu dans le pays ce mercredi. Un sommet extraordinaire des chefs d’État de l’organisation est prévu ce dimanche 9 janvier 2022.
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