Un contingent danois rejoindra en janvier la Task Force Takuba, qui, au sein de l’opération Barkhane menée par l’armée française au Sahel, assiste les forces maliennes dans leurs opérations antiterroristes. Pourtant, “tout porte à croire qu’une solution militaire est impossible” dans cette partie de l’Afrique, estime le quotidien danois Politiken.
Au sein de l’armée danoise, le Corps des chasseurs, Jaegerkorps, composé de soldats d’élite, a un statut à part, celui des forces spéciales envoyées sur les terrains les plus difficiles. Moins de six mois après le rapatriement d’Afghanistan de certaines de ses unités, Copenhague a décidé, avec l’aval du Parlement, de dépêcher une soixantaine de ses membres au Mali avec, en soutien, une quarantaine d’autres militaires. Tous s’envoleront courant janvier pour le sud-est du Mali, avec la tâche de former, d’aider et d’escorter les soldats locaux dans la lutte contre des groupes djihadistes. “Une mission qui semble bien inutile”, pronostique Politiken.
Certes, admet-il, “l’Europe a un intérêt évident à lutter contre le terrorisme, notamment dans le nord de l’Afrique, d’où il peut se propager sur notre continent. Et tant l’État islamique qu’Al-Qaida ont démontré à plusieurs reprises leur dangerosité.” Mais, tranche l’éditorialiste de ce journal de centre gauche, “le problème est qu’il existe peu de preuves de l’efficacité” des missions militaires dirigées par la France dans la région, la dernière en date étant, depuis 2014, l’opération Barkhane, à laquelle appartient la Task