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Tribunal de la Commune IV : Dr Oumar Mariko et co-prévenus en liberté provisoire
Publié le mercredi 5 janvier 2022  |  L’Essor
Accusations
© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.
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Le Tribunal de grande instance de la Commune IV de Bamako a accordé hier la liberté provisoire à Dr Oumar Mariko, président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) et son co-prévenu Bakary Camara, administrateur des Réseaux Kayira, tous incarcérés depuis le 7 décembre 2021 à la Maison centrale d’arrêt (MCA) de Bamako. Il faut souligner que le 2è co-inculpé, Boubacar Soumaoro dit Bouba Fané, avait bénéficié une semaine plus tôt de cette mesure de liberté dans le même dossier.




Pour rappel, les trois personnes sont poursuivies pour «des faits d’injures sur les réseaux sociaux, complicité et divulgation du secret de la communication ». Ces faits sont prévus et punis par les dispositions des articles 21, 55 et 56 de la loi portant répression de la cybercriminalité au Mali. Mais aussi conformément aux dispositions de l’article 24 du Code pénal. Dr Oumar Mariko et ses co-prévenus comparaîtront devant le juge le 15 février 2022.
L’affaire fait suite à un enregistrement vocal qui a défrayé la chronique, notamment sur les réseaux sociaux, depuis quelques semaines, à travers lequel, on entend une voix attribuée à Dr Oumar Mariko, s’en prendre au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga à travers des propos «injurieux et grossiers».
C’était au cours d’une audience publique tenue au Tribunal de la Commune IV sous la présidence de Tambadou Nèma Sagara, juge du siège. Le banc du ministère public était occupé par le substitut du procureur de la juridiction, Mamadi Tounkara, ainsi que les parents, amis, et de nombreux militants et sympathisants du parti Sadi.

C’est donc dans une salle pleine à craquer que le juge du siège, Nèma Sagara, après vérification des identités, a procédé à la lecture de l’ordonnance de mise en liberté provisoire, sous le regard attentif des conseils des prévenus. Pas moins de trois anciens ministres de la Justice étaient présents ce mardi à l’audience, pour la défense de Dr Oumar Mariko. Il s’agit de Me Mamadou Ismaïla Konaté, Me Malick Coulibaly et Me Mohamed Aly Bathily. Me Mariam Diawara était présente aussi. Pourtant, il ne s’agissait pas de débattre du fond de l’affaire, mais plutôt une simple audience consacrée à la demande de liberté provisoire introduite par la défense auprès du Tribunal.

La ferveur et l’engouement qui régnaient dans la salle d’audience laissaient entrevoir la perspective de débats intéressants sur le fond du dossier entre le parquet et les avocats de l’ancien responsable estudiantin des années 1990. C’est donc vêtu d’un boubou blanc que Dr Oumar Mariko s’est présenté à la barre sous l’assistance de ses nombreux avocats.

« Nous avons demandé la liberté provisoire pour Dr Oumar Mariko et Bakary Camara. Cette demande a été reçue par le Tribunal qui nous a donné entière satisfaction. Donc, nos clients sont libres aujourd’hui en attendant le jugement qui aura lieu le 15 février prochain », a expliqué Me Mamadou Ismaïla Konaté qui ajoutera que « l’essentiel est de préparer l’audience du 15 février et de faire le débat sur ce dossier ».

Me Malick Coulibaly a salué la décision du Tribunal. Selon cet autre ancien Garde des Sceaux, le Mali est en crise. « En temps de crise, la justice doit jouer un rôle d’apaisement. Je pense que la décision de ce matin va dans ce sens-là et nous la saluons », a laissé entendre l’avocat.

Pour sa part, le président de la jeunesse du parti Sadi, s’est réjoui de cette liberté provisoire. Souleymane Dao a salué les militants de son parti qui ont effectué le déplacement en masse au Tribunal de la Commune IV pour soutenir leur leader. Occasion pour lui, de lancer un vibrant appel, au-delà des militants du Sadi, à toute la population malienne à rester mobilisée pour, dit-il, « défendre les acquis démocratiques de mars 1991 ».

Par Aboubacar TRAORE

Source : L’ESSOR
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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