Après les assises nationales de la refondation tenues au CICB du 27 au 30 décembre 2021 et la présentation par le gouvernement à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) du chronogramme des futures élections ,par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale Abdoulaye Diop, la question relative à la prorogation de la transition pour une durée de cinq ans se trouve aujourd’hui au cœur des débats et dans les esprits.
Ambitieux pour certains, volonté de rester au pouvoir pour d’autres la proposition du gouvernement présentée à la cedeo par le ministre des affaires étrangères et de la coopération international Abdoulaye Diop divise aujourd’hui la population.
En sillonnant Bamako la capitale du Mali, la cité des trois caïmans et en posant la question à certaines personnes ont se rend compte que la prorogation de la transition est dans tous les esprits et les avis sont divers.
Boubacar Sangaré du haut de ces soixante-dix ans un retraité et nostalgique des années d’indépendances, pense que le chronogramme présenté à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) répond aujourd’hui aux aspirations profondes du peuple malien, car c’est une proposition faite à l’issue des assises nationales de la refondation à laquelle les maliens dans leur grande majorité ont pris part dans les communes en passant par les cercles et jusque dans les régions. « La durée de cinq ans n’est ni une proposition du président de la transition, encore moins du premier ministre chef du gouvernement mais plutôt des maliens au terme des assises nationales de la refondation nationale. Donc pas de polémique à ce sujet à mon avis ».
Pour Aminata Traoré commerçante au marché de Médine, la durée de la transition n’est point un problème, aujourd’hui ce qui compte c’est de répondre aux aspirations des maliens de tout mettre en œuvre pour le retour de la paix de la cohésion et de la stabilité dans tout le pays. « Amon avis durant ces cinq ans les plus hautes autorités du pays doivent tout mettre en œuvre pour soulager le panier de la ménagère avec réduction des prix des denrées de premières nécessité », a t-elle ajouté.
Avec un ton maréchal, Moussa Keita un jeune entrepreneur en activité pense que la proposition de cinq ans faite au terme des assises nationales de la refondation est irréaliste car c’est une volonté manifeste de la part des plus hautes autorités de la transition de reste au pouvoir.
Pour Fatoumata Coulibaly, étudiante, peu importe la durée de la transition ce qui compte aujourd’hui c’est le retour de paix, la cohésion sociale gage de développement pour notre pays qui a été fortement secoué par la crise sécuritaire.