L’année 2021 vient de se terminer. Chacun à sa manière, a célébré la fin de 2021 et l’arrivée de 2022. 2021 est partie avec ses moments de joies, de douleurs, de doutes, d’incertitudes, d’espoirs, d’échecs, de réussites. Bref ! Tout un mélange dont chacun se souviendra à sa manière.
De façon générale, l’année 2021 a vu beaucoup de faits marquants se dérouler pour les Maliens mais qu’il serait difficile d’énumérer ici. Pas à cause de l’émotion qu’ils génèrent mais de leur nombre.
Retenons seulement que le Mali a encore enregistré un coup d’Etat (il y en a eu en 2020) dont les conséquences continuent de se répercuter sur le quotidien des populations. Inutile de parler d’insécurité et de crise politique et sociale.
Dans le domaine des médias, l’année 2021 a vu partir beaucoup de confrères : Adam Thiam, éditorialiste émérite, Cheick Oumar Maïga dit Gilbert, grande plume ; Makan Koné et Birama Fall d’excellents confrères dont les œuvres continueront de nous submerger.
C’est une famille de presse durement éprouvée par ces départs inattendus qui entame la nouvelle année 2022. Le meilleur hommage à rendre à ces hommes de plume, c’est de continuer avec détermination l’œuvre commune. C’est de toujours informer, sensibiliser, éduquer, dénoncer, divertir sans enfreindre les règles d’éthique et de déontologie du métier. Un travail de plus en difficile dans un environnement de plus en plus hostile et où le pouvoir politique au lieu d’aider à perfectionner, à soutenir la presse notamment en payant à la presse qui fait défaut depuis maintenant TROIS ans, tente de bâillonner, d’intimider, de manipuler, d’instrumentaliser, de tuer. Car, voyons-nous, cette presse depuis 1991 n’a pas eu véritablement la place qui devrait lui revenir à cause de son rôle joué dans l’avènement de la démocratie et l’instauration du multipartisme.
Pousser à jouer les misères, la presse s’est accommodée au contexte parfois même au péril de sa renommée pour continuer encore à jouer son rôle de quatrième pouvoir dans une architecture taillée à dessein pour qu’elle ne puisse pas être véritablement ce qu’elle est.
On dit que le métier ne nourrit pas son homme et les plus faibles disparaîtront du paysage médiatique. Peut-être parce qu’aussi, les responsables de médias n’ont pas su qu’il fallait davantage se battre pour occuper la place laissée à la presse au lendemain de la révolution de mars 1991 qui a consacré tous les droits fondamentaux pour lesquels le peuple malien s’est battu, sacrifié. Le respect, ça s’arrache. Et à ce titre, nous avons été plutôt attentistes en espérant que les autres prendront pitié de nous et nous fassent miséricorde.
Dans la jungle, on se bat pour sa propre survie. Mais unis, on est plus forts. Alors, la presse doit s’unir pour parler d’une seule voie et se battre pour la même cause.
Que 2022 soit une année de réalisation de ce rêve de voir une presse jouant pleinement et avec responsabilité son rôle de quatrième pouvoir ; respecté et respectable vis à vis de tous. Que le sacrifice, l’effort quotidien de ceux et celles qui nous ont devancés auprès de Dieu pour l’émergence d’une presse libre et responsable, ne soient pas vains. Bonne année 2022 !