Dans le cadre de l’affaire dite de « l’avion présidentiel », Mme Bouaré Fily Sissoko ancienne ministre des Finances est en prison depuis longtemps. Elle n’a pas pu assister aux obsèques de sa mère décédée alors qu’elle était en prison. Veut-on en faire un exemple ?
Fily Bouaré, après son passage au Ministère de l’Economie et des Finances, et s’apprêtant à aller à la Mecque, a organisé à la Maison des Aînés une conférence pour définir sa ligne de conduite. Elle a profité de l’occasion pour affirmer qu’elle n’est pas du genre à tremper dans des combines. Elle reviendra sur cette ligne de conduite à plusieurs occasions.
Le dossier avait d’ailleurs été instruit et le Procureur de la République près le tribunal de la Commune III de l’époque, Mahamadou Bandjougou Diawara, chargé du Pôle économique et financier de Bamako, l’avait classé sans suite, estimant que « les faits dénoncés ne pouvant admettre aucune qualification pénale ».
Le 27 octobre 2014, le Vérificateur général avait demandé au procureur de voir la conformité de l’acquisition d’un aéronef et fourniture aux forces armées maliennes de matériels d’habillement, de couchage, de campement et d’alimentation, ainsi que de véhicules et de pièces de rechange du Ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Le Végal, demandait à la justice de vérifier les faisceaux de présomptions de détournements de fonds publics et complicité par l’engagement irrégulier des finances publiques et par surfacturation portant sur des centaines de milliards F CFA.
Une véritable campagne de lynchage a été menée contre Mme Bouaré Fily Sissoko et elle semble la seule dans les liens de la détention, alors qu’ils sont nombreux à être cités. Elle continue à clamer son innocence et à demander des preuves. Mais, visiblement, elle n’est pas audible, dans un contexte où la messe semble dite.