Isolée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans notre pays, la France ne supporte pas l’arrivée des coopérants russes au Mali dont l’assistance à notre armée pourrait combler le vide laissé par elle sur le théâtre des opérations. Face à son échec de combattre efficacement les terroristes, la France ne démord pas. Elle cherche par tous les moyens à mobiliser la communauté internationale contre notre pays afin qu’on lui laisse régner en maître absolu sur notre territoire, malgré son bilan mitigé de huit ans de guerre contre les terroristes. Autre échec, le silence des responsables de la transition malienne à ne pas répondre à ses allégations et provocations.
Dans sa guerre diplomatique et médiatique, aux relents de désinformation, d’intoxication, de dénigrement et de mensonges, la France n’arrive toujours pas à comprendre le silence des autorités maliennes face à toutes ses intimidations et menaces. Ce silence d’or, comme le sait tous, perturbe le sommeil d’Emmanuel Macron, le président français, en difficulté, à quelques mois de l’élection présidentielle dans son pays. En plus, son offense diplomatique ne semble pas portée ses fruits auprès de la communauté internationale qui serait fatiguée de ses récriminations contre le pays qui n’a fait que son devoir d’aller à la recherche d’autres partenaires pour la libération d’une bonne partie de son territoire entre les mains des groupes terroristes et djihadistes.
Certains des pays de ladite communauté internationale s’étonnent d’ailleurs qu’avec la présence de milliers d’hommes de la force Barkhane, le terroriste prospère au Mali avec son bilan macabre et le risque de partition du pays. D’autres pensent que huit (08) ans après avoir engagé ses troupes au Mali, la France doit faire son mea-culpa au lieu de saper le moral du peuple malien et des dirigeants de la transition engagés dans un combat d’honneur pour laver l’affront avant de donner les leviers du pays à un homme qui va désormais incarner le Mali nouveau dont les bases ont été jetées lors des Assises nationales de refondation (ARN) dont les phases finales se sont tenues fin décembre à Bamako.
Comme si cela ne suffisait pas. Fin décembre 2021, la France monte une coalition de pays contre le Mali afin qu’il renonce à son projet de ne pas faire appel aux militaires russes dans le cadre d’une coopération militaire pour l’épauler à combattre les terroristes dont elle a été incapable de faire face durant huit ans. Cette coalition de seize (16) pays (y compris la France) a été créée par la France pour isoler notre pays sur le plan diplomatique. Cet autre instrument de menace entre les mains du président français, Emmanuel Macron, consiste à faire pression sur les pays de la coalition à couper leur aide économique, financière et militaire à notre pays. Embarqués dans cette affaire contre un pays déjà à genou, c’est la confusion totale. Déjà, selon certaines sources, certains pays du regroupement sont en train de prendre leur distance vis-à-vis de la France dans un combat perdu d’avance. Toujours les mêmes sources indiquent que d’autres pays ne seraient plus prêts à accompagner le président Macron dans sa tentative de déstabilisation du Mali. Encore, un autre échec cuisant pour le président français qui voulait rebondir dans le jeu malien pour effacer son bilan sans résultat de huit (08) ans de lutte contre les terroristes avec cette coalition de pays européens et du Canada.
Malgré sa campagne diplomatique sans succès, la France n’a pas encore dit son dernier mot dans sa croisade contre le Mali à s’engager dans une coopération militaire avec la Russie dont les militaires sont en train d’occuper les bases militaires de notre pays qu’elle a abandonnées. Il sort une autre flèche, plus empoisonnée que les autres: les médias. Les médias français dont RFI, France 24, TV5 Monde Afrique sont mis à contribution pour justifier la présence des ‘‘mercenaires russes’’ sur le sol malien. Des reportages, des débats, des interviews sont organisés à longueur de journée par ces médias pour attribuer à l’armée malienne et à des militaires russes des exécutions sommaires des populations civiles, de massacre de forains et de fosses communes. Ils tentent par ces informations sans fondement à discréditer l’armée et son partenaire russe. C’est aussi une manière d’appeler la communauté internationale à prendre des sanctions contre notre pays.
Voici un passage d’un reportage diffusé sur RFI, la semaine dernière ‘‘…Le premier événement remonte au vendredi 31 décembre dernier, il y a une semaine, lorsqu’une opération de l’armée malienne dans les Communes de Nara et Banamba, région de Koulikouro, près de la frontière mauritanienne, aurait conduit à l’exécution sommaire de 18 à 23 civils, selon les sources. L’Observatoire des droits Humains pour les Communautés pastorales Kisal, et des défenseurs nationaux et internationaux des droits de l’Homme, évoquent la découverte de fosses communes.
Deuxième événement: lundi dernier, le 3 janvier, à Guiré, dans la même zone. Là encore, ce sont de nombreuses sources locales et internationales qui font état d’arrestations arbitraires et d’au moins deux (02) civils tués. Dans un communiqué, daté du mercredi 5 et diffusé ce jeudi, l’armée malienne affirme avoir mené des frappes aériennes dans la matinée dans le secteur avant d’interpeller, plus tard le même jour, quatre «présumés assaillants blessés au combat».
Ligotés et battus
Troisième événement: mardi 4 janvier dernier, il y a trois (03) jours, à Nia Wouro, près de Bandiagara, dans le pays dogon. Là encore, ce sont des témoignages locaux recoupés par des chercheurs, nationaux et internationaux, scrutant la situation sécuritaire dans ces zones, qui dénoncent une action des Forces armées maliennes (FAMa) au cours de laquelle des forains auraient été ligotés et battus. Certaines sources affirment que quatre personnes auraient été tuées.
Dans le même communiqué, l’armée malienne répond à cette accusation et affirme que deux (02) opérations dans ce secteur de Sofara-Bandiagara ont permis de déjouer des attaques terroristes. La première, le vendredi 31 décembre 2021, aurait conduit à la «neutralisation de seize terroristes ». La seconde, le 4 janvier, à l’« interception et la neutralisation» de «quinze motocyclistes armés».
L’État-major dénonce enfin «des informations non fondées» qu’elle attribue à «certains acteurs» «prompts à médire les FAMa»’’. À vous de juger ce traitement d’information.
Loin de propager ces contre-vérités, la France souffle le chaud et le froid dans le dossier malien. Elle a jeté sans succès toutes ses forces contre notre pays pour l’enfoncer davantage. Ces échecs amèneront certainement la France à revoir sa copie et à renégocier son retour dans la lutte contre le terrorisme. Et face à ces démarches sans succès, c’est aux autorités maliennes de prendre le bon bout pour rehausser l’image du Mali en cherchant d’autres partenaires capables d’aider notre pays à sortir de cette situation qui ne profite qu’à une poignée d’apatrides et leurs mentors de l’extérieur.
Yoro SOW