Ce jeudi 6 janvier 2022, au Palais de la culture, le Collectif pour la sauvegarde de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a animé un point-presse. Objectif : clarifier certains points, notamment la nécessité d’organiser le prochain congrès du parti.
Force est de constater que la mort subite de feu Soumaïla Cissé aura laissé des séquelles bien visibles au sein de l’Union pour la République et la démocratie. Inutile de rappeler que les nouvelles adhésions, dont celles de Dr Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra, ne semblent ramener le calme et la sérénité au sein du parti. Avec des tracasseries et dissensions de tous genres, l’URD ne qu’étaler les points de divergences entre les clans.
Dans une déclaration luminaire, le Collectif mentionne un certain nombre de dysfonctionnements dans la gestion du premier vice-président, Pr Salikou Sanogo. À en croire le porte-parole du Collectif,Kalilou Samaké, depuis la mort de Soumaïla Cissé, il y a le non-respect de la fréquence des réunions tant du secrétariat exécutif que du bureau exécutif national (violation des articles 97, 102 des statuts, 45, 67 du règlement intérieur); les délais de convocation trop courts, plus fréquemment de 1 à 2 jours, faits volontairement pour que soit réduit de façon drastique le nombre de participants ; il n’est aucunement tenu compte du quorum ; la qualité de préparation des réunions laisse à désirer tout comme les décisions à soumettre aux réunions; il n’y pas de synthèse en fin de réunion et pas de comptes rendus ou de procès-verbaux tenus et validés en application des dispositions de l’article 56 du règlement intérieur; les réunions, de plus en plus rares, sont devenues l’objet de convoitise.
Conformément à la déclaration du Collectif, il est écrit que la conséquence de cette mauvaise gouvernance est que de nombreuses préoccupations de militants inquiets, frustrés et pas du tout rassurés sur la conduite du parti et sur son positionnement, n’ont pas de réponses ; les réunions font de plus en plus peur, d’autant que, plus généralement, elles se terminent sans conclusions précises, tellement les contradictions sont fortes et les positions tranchées.Il convient de noter que 7 mois après la réunion du BEN du 24 au 25 avril portant validation des résultats de l’atelier « réflexion et orientations stratégiques », le rapport de synthèse n’est toujours pas disponible et aucune des résolutions critiques n’est mise en œuvre par la direction du parti.
Aux dires de M. Samaké, il faut constater que l’organisation de la conférence nationale a été évoquée dès la réunion du SE du 24 novembre 2020 et qu’il a fallu attendre 5 mois, soit l’atelier des 24 et 25 avril, pour en retenir le principe. De même, il a fallu le BEN extraordinaire du 21 août 2021 pour convenir de la date de sa convocation.Ce, sous la pression de la majorité des membres du BEN qui exigeait une conférence nationale extraordinaire. Et qu’en définitive, il a fallu 9 mois pour faire aboutir la seule et unique décision statutaire nécessaire pour remobiliser le parti, en vue de la tenue de la conférence nationale. Sur un tout autre plan, on note l’utilisation des fonds du parti en ignorance des règles de la redevabilité. Dans ce registre, il convient de noter l’organisation et le financement de la conférence nationale, dans une totale opacité en particulier sur les aspects de financement qui n’ont fait l’objet d’aucune validation en SE et BEN, a conclu le porte-parole.
Selon Mamadou HawaGassama, « nos textes sont clairs : il n’y a pas d’anciens et de nouveaux militants. Il a également profité pour citer la liste de dix cadres de l’URD qui ont rejoint le parti ces dernières années. Il s’indignera en ces termes :« Pourquoi la venue de Boubou Cissé et Igor Diarra gène autant ?» Il dira que la seule solution est de tenter de remobiliser et réorganiser le parti le plutôt possible.
Aux dires d’Abdramane Diarra, président des jeunes de l’URD, la cellule de communication de l’URD a d’autres préoccupations que le parti lui-même. D’où les publications incessantes de communiqués incohérents sur les réseaux sociaux. « L’URD n’est pas un parti qu’on doit gérer sur les réseaux sociaux», dira-t-il.
Ainsi, au regard de cette situation de l’actuelle direction du parti, le Collectif pour la sauvegarde l’URD annonce l’organisation, le 16 janvier prochain, du congrès extraordinaire pour choisir un nouveau président.
Le Collectifrevendique des 2/3 des membres du bureau exécutif national. Et affirme que sur les 56 sections nationales, 40 ont déjà confirmé leur participation, y compris la section de Sikasso, pourtant dirigée par le Pr Salikou Sanogo, président intérimaire, dont la tendance est opposée au congrès annoncé.