Dans la logique du bras de fer entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et le Mali, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, le Conseil malien des conseils routiers et le Conseil malien des chargeurs ont invité ce lundi 10 janvier, les opérateurs économiques à prendre toutes les mesures afin de se faire approvisionner à partir d’autres corridors. Réunis au sein de l’Union des chambres consulaires du Mali, ces hommes d’affaires rassurent les opérateurs économiques « que le marché est suffisamment approvisionné en produits de première nécessité ».
Le Mali est-il prêt à aller jusqu’au bout ? En tout cas, les premières réactions des services du colonel Assimi Goïta à la tête de la transition, et de son ministre Dembélé Madina Sissoko en charge des Transports en disent long sur la nouvelle stratégie des autorités maliennes.
Arguant que les organisations sous régionales se font instrumentaliser par des puissances extra régionales, la junte au pouvoir, imperturbable a priori, a pris sur elle l’option de répondre, quelques heures seulement après leur annonce, aux mesures de la Cédéao. Et n’exclut d’ailleurs pas une sortie de l’organisation régionale. Cette position ne serait-elle pas la conséquence des nouvelles connexions de Bamako avec ses nouveaux courtisans, non encore officiels, mais qui dérangent la communauté internationale ?
S’adressant ce lundi soir à la nation, Assimi Goïta a en tout cas regretté les sanctions, précisant que la complexité de la situation de son pays n’a pas été prise en compte. Le putschiste se dit ouvert au dialogue, tout en appellant au rassemblement de chaque malien pour la défense des intérêts supérieurs du Mali.