Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Sanctions inhumaines contre le Mali : Malgré tout, le choix du dialogue…
Publié le mercredi 12 janvier 2022  |  Mali-Horizon
Audience
© aBamako.com par AS
Audience du médiateur de la Cédéao pour le Mali à Koulouba
Bamako, le 05 janvier 2022. Une fois encore en visite à Bamako, cette fois-ci en prélude au sommet extraordinaire de la CEDEAO du 09 janvier, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, l’actuel médiateur de la Cédéao pour le Mali a été reçu en audience par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta au palais de Koulouba.
Comment


Après le ton de ferme riposte du communiqué du gouvernement de la nuit du 9 janvier, (lu par le ministre porte-parole du gouvernement en treillis militaire) le Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, a, dans son adresse à la nation, dans la soirée du lundi 10 janvier, appelé le peuple à resserrer les rangs pour la survie de la Nation. Avant de souligner que le dialogue reste possible avec la CEDEAO.
« Comme vous le savez, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prononcé hier 9 janvier 2022 des sanctions contre le Mali, lors du Sommet d’Accra », a déclaré d’entrée le chef de l’Etat. Et d’ajouter que la lecture des communiqués de la CEDEAO et de l’UEMOA donne le sentiment que la complexité de la situation du Mali n’a malheureusement pas été prise en compte. « Il est regrettable que les efforts des autorités de la transition aient été ignorés », a-t-il indiqué.

Pour le président de la Transition, l’heure est au rassemblement de tous les Maliens sans exclusive pour réaffirmer nos positions de principe et défendre notre patrie. « Chaque Malienne, chaque Malien où qu’il se trouve, doit se comporter en défenseur des intérêts supérieurs du Mali. Nous mesurons la gravité de la situation. Il revient à chacun de taire les divisions de quelque nature que ce soit et de se retrouver autour de l’essentiel qu’est le Mali, notre patrie. Aussi, j’en appelle à une mobilisation constante et à une résilience face à la situation », a-t-il souligné. Et de rappeler que les récentes assises nationales de la refondation ont tracé le sillon d’un Mali nouveau en transmettant les conclusions à la CEDEAO. Lesquelles conclusions sont assorties d’un chronogramme électoral. « C’est dans ce cadre que j’ai dépêché une mission interministérielle, le 31 décembre 2021, auprès du Président de la Conférence des Chefs d’État pour expliquer notre démarche », a-t-il expliqué.

Eviter un éternel recommencement

Pour le chef de l’Etat, l’histoire sociopolitique de notre pays nous a prouvé à maintes reprises qu’il nous fallait impérativement revoir en profondeur notre système afin d’éviter un éternel recommencement. « C’est cela que nous avons tenté de faire comprendre aux Chefs d’État de la CEDEAO, car le Mali est un pays pour qui l’intégration africaine vaut la renonciation à une partie de son territoire. »

Et de préciser qu’il est donc temps pour nous, chers Maliens de nous retrouver, de nous renforcer afin de pouvoir exister, exister en tant que nation, exister dans toute notre diversité. « Je vous demande de rester calme et serein, car nous avons fait le choix d’être sincère afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie. Gardons à l’esprit que le chemin qui mène au bonheur est une voie dure et très dure. Toutefois, avec courage et dévouement nous allons y arriver. Telle est l’essence de notre hymne national ». Pour le Colonel Assimi Goïta, « la CEDEAO et l’UEMOA se sont assumées, nous en feront autant. Nul besoin de procéder à des actions de violences cela n’a jamais caractérisé les maliens que nous sommes ». Et le chef de l’Etat de d’expliquer avoir espéré qu’avant la conférence extraordinaire de la CEDEAO, un examen minutieux serait fait du chronogramme soumis et une période serait donnée pour discuter sur notre proposition avant de se prononcer. Cela n’a, apparemment pas été le cas.

Le dialogue possible

« Je dois vous dire que même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la CEDEAO pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation. Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli ». Et le colonel Assimi Goïta d’appeler la CEDEAO, une fois de plus, à une analyse approfondie de la situation du Mali en plaçant l’intérêt supérieur de la population malienne au-dessus de toute autre considération. Le président de la Transition n’a pas manqué de rassurer ses compatriotes. « J’ai bien conscience des inquiétudes quant aux conséquences de ces mesures, mais je tiens à vous rassurer que des dispositions sont prises pour faire face à ce défi et que les actions d’approvisionnement se poursuivront », a-t-il déclaré. Non sans rappeler que depuis sa prise du pouvoir, il a toujours œuvré pour le bien-être de l’ensemble des populations maliennes dans toute leur diversité et poursuivra ses efforts dans ce sens. « Je ne saurais terminer sans vous exhorter à davantage de solidarité et de résilience face aux nombreux défis de l’heure.

Kassoum TOGO
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment