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Sanctions de la Cédéao contre le Mali: quelles conséquences pour les échanges avec la Côte d’Ivoire
Publié le jeudi 13 janvier 2022  |  RFI
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© aBamako.com par FS
Les jeunes de Kolokani bloquent la circulation
Les jeunes de Kolokani ont bloqueé la circulation aux véhicule sur la route Nationale No3 pour manifester leur colère face à l`état de la route Bamako-kolokani, le Mardi 18 Septembre 2018.
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Le Mali et la Côte d’Ivoire entretiennent d’importantes relations commerciales. Comme les ports de Dakar ou de Tema, le port d’Abidjan sert aussi de point d’entrée maritime au Mali. Les sanctions décrétées par la Cédéao contre la junte malienne auront donc aussi des conséquences en Côte d’Ivoire.



La Côte d’Ivoire exporte notamment vers le Mali des huiles animales et végétales, dans ce secteur toutes ne sont pas concernées par l’embargo. C’est aussi le cas des produits pétroliers. En revanche, la Côte d’Ivoire exporte des véhicules neuf ou d’occasion en provenance d’Europe ou d’Asie et transitant par le port d’Abidjan. Tout comme de très nombreux produits manufacturés. Des marchandises qui ne pourront plus entrer au Mali. De son côté, le Mali fournit à la Côte d’Ivoire et aux autres pays de la région du bétail à viande.

Après ces sanctions, il faut s’attendre à un regain des trafics, estime l’économiste Bérenger N’Cho : « Il peut avoir au niveau macroéconomique un effet de détournement de commerce au profit des autres pays qui ne sont pas de la Cédéao, notamment les pays comme l’Algérie et la Mauritanie, par exemple. Je pense que ça va augmenter un peu la contrebande. Les voies officielles seront détournées au profit du commerce clandestin. »

Autre problème grave : la suspension des transactions financières. Près d’un million de Maliens vivent en Côte d’Ivoire et nombreux sont ceux qui envoient de l’argent au Mali. « La diaspora met à disposition des fonds assez importants pour le développement de l’économie locale. Et donc, lorsque l’on prive l’économie malienne d’approvisionnement au niveau financier, cela aura vraiment un fort impact. Et donc, maintenir ces sanctions au niveau du gel des avoirs, par exemple, ou bien au niveau des transactions financières, c’est priver l’économie malienne d’investissements importants pour son développement local », ajoute Bérenger N’Cho.

En théorie, les frontières terrestres sont fermées depuis le début de la pandémie au transport des personnes. Il en va désormais de même pour les liaisons aériennes. Dès ce lundi, la compagnie Air Côte d’Ivoire a suspendu ses vols quotidiens vers Bamako
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