Un commando-marine français instruit des soldats maliens. Mali, base de Ménaka, le 6 décembre 2021. THOMAS COEX/AFP
ANALYSE - La présence militaire franco-européenne est profondément remise en question par le comportement malien, entre provocations et emploi de mercenaires russes.
Près de neuf ans après le début de l’intervention au Sahel contre la menace djihadiste dans la région, et plus précisément au Mali, l’opération Barkhane semble plus que jamais à dans une impasse. Les succès tactiques contre les groupes armés n’empêchent pas la dégradation sécuritaire. Les efforts de communication n’endiguent pas la montée d’un sentiment antifrançais. L’européanisation de l’opération, avec la montée en puissance des forces spéciales de Takuba, ne remplace pas l’absence de stratégie et de volonté politique au Sahel. La légitimité de la guerre est remise en jeu alors que les intérêts de Paris et de Bamako divergent ouvertement.
Jeudi à Brest à l’issue d’une réunion informelle des ministres de la Défense de l’Union européenne, les déclarations de Florence Parly, ministre des Armées, ont trahi le