Notre confrère de l’Essor, le Quotidien national d’information, Amadou Sow expose à Niamana Grabal sur le quotidien des déplacés dudit site. Le vernissage s’est déroulé jeudi dernier sur le site des déplacés en présence de l’artiste lui même, des responsables du Cercle culturel germano malien (CCGM), de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), plusieurs déplacés et invités.
L’exposition marque le retour de l’artiste dans la sphère de la photographie contemporaine après plusieurs années. Elle est financée par le Cercle culturel germano malien à travers un appel à projet lancé en 2021 dans le cadre de son programme d’activité.
Marquée par la satisfaction des déplacés, le vernissage a été un moment très fort pour les déplacés. C’était aussi une occasion de parler avec leur cœur. La particularité de cette exposition est son caractère humain et la scénographie de l’exposition. Chaque portrait de famille ou d’un membre de famille était accroché devant leur case.
Les images exposées retracent le vécu des hommes et femmes qui sont installés dans la précarité et dans un environnement insalubre. Il y a certes des efforts accomplis par les autorités et les organisations, mais les conditions de vie demeurent difficiles. A travers les images, on pouvait lire sur les visages, l’inquiétude, la misère, le désespoir, l’amertume, la nostalgie, l’inquiétude.
Dans son intervention, l’artiste lance un cri de cœur aux autorités et personnes de bonne volonté pour qu’ils doublent les efforts dans la restauration de la paix.
Selon lui, l’objectif de cette exposition est d’informer et sensibiliser la population sur les conditions de vie des déplacés.
Le porte-parole des déplacés, Ali Traoré, a expliqué son parcours, de son village jusqu’à Niamana. Il a salué les responsables du site particulièrement Amadou Dia, pour son accueil. Il a rappelé les problèmes de nourriture. «Nous reconnaissons l’effort des autorités et des personnes de bonne volonté mais, nous demandons plus et prions pour la paix. Nous sommes pressés de retourner chez nous », a souligné Mr Traoré. Mme Aissata Tamboura, a soutenu que les déplacés ont besoin de nourritures et d’autres besoins primaires.
Le président de CCGM, Hamidou Koné a salué le professionnalisme de l’artiste pour la pertinence du projet. Il a remis une enveloppe symbolique de 80.000 aux déplacés et réaffirmer son accompagnement à l’amélioration de vie des déplacés. Ce projet fait suite à un appel lancé en 2021 par le CCGM.
Il faut noter que ses œuvres ont été exposées en France, aux Etats-Unis, en Suisse, en Afrique du Sud et dans plusieurs pays africains. En 2005 il a été co-coordinateur des Rencontres africaines de la photographie de Bamako co-curateur de l’exposition «Aller et Venir» en 2013. Il a annonce sa prochaine exposition intitulée : «La Fin d’un Divorce».