La journée du vendredi 4 janvier aura été des plus intenses à Bamako, surtout pour les membres de la transition. Avant la grande marche de soutien à la transition, le Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a présidé un Conseil supérieur extraordinaire de la défense nationale. Il s’agissait de valider le Plan de riposte du gouvernement aux sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa, tout en restant ouvert au dialogue.
Selon les autorités, il s’agit d’un Plan qui a été annoncé immédiatement après les sanctions inhumaines et illégales prises par la Cedeao et l’Uemoa contre notre pays, le 9 janvier 2022. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a indiqué que les autorités feront tout pour que les Maliens ne manquent de rien.
Le Gouvernement a réagi aux sanctions dans un communiqué suivant deux bases : la réciprocité, mais tout en restant ouvert au dialogue. « Dans ce communiqué gouvernemental, il a été annoncé l’adoption puis la validation d’un plan de riposte plus exhaustif », a rapporté le ministre Maïga. Le Président Goïta a validé, en Conseil supérieur de la défense, ce plan de riposte.
Il s’agit d’un plan exhaustif qui « essaie de prendre en compte les priorités et les préoccupations de nos populations en termes d’approvisionnement en produits de première nécessité ». Aussi s’agit-il d’un « plan transversal qui comporte plusieurs composantes : des questions diplomatiques, géopolitiques, économiques et financières ainsi que des questions sociales », a indiqué le ministre de l’Administration territoriale.
Le porte-parole du Gouvernement précise toutefois que « l’objectif de ce plan n’est pas d’être dans une posture de bras de fer avec la Cedeao et l’Uemoa. Le chef de l’État dans son adresse à la nation, le 10 janvier 2022, l’a bien rappelé : nous restons toujours ouverts au dialogue ». Et d’ajouter : « Notre souhait est que ces sanctions soient les plus brèves possible aussi bien dans l’intérêt du peuple malien que dans l’intérêt des États de la Cedeao et des États de l’Uemoa ».
La Cedeao a été particulièrement dure avec les Maliens, selon plusieurs citoyens. Tenant compte des développements récents dans la région, la Conférence des chefs d’Etat de la communauté a bien réaffirmé que la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance est essentielle pour le développement, la paix et la stabilité de la région.
En conséquence, la Conférence instruit le président de la Commission à initier le processus de réexamen du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 afin de renforcer la démocratie, la paix, et la stabilité dans notre région. Ainsi, les chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur profonde gratitude à Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de la Cedeao, pour son leadership dans la prise des sanctions contre le Mali.