« L’heure n’est plus aux querelles de chapelle, mais plutôt à la cohésion nationale et l’unification nationale»
Les femmes ont donné le ton en ce qui concerne le cadre de concertation des femmes des partis politiques (CCFP) qui regroupe les actrices politiques. Il n’est plus question de donner leur caution à la division stérile du paysage politique en clans. Mais seule la cohésion permet aujourd’hui de partir à la reconquête d’un Mali un et indivisible.
Le cadre de concertation des femmes des partis politiques (CCFP) a tenu le mardi 19 juin au Centre Aoua Keïta un atelier d’échanges et de réflexions sur la crise institutionnelle et sécuritaire en partenariat avec le fonds néerlandais et la SNV.
Les femmes politiques maliennes ont rompu le silence ce mardi 19 juin 2012 en organisant sous la présidence du ministère de la famille, de la femme et de l’enfant, « un atelier d’échanges et de réflexion sur l’accord cadre, la crise institutionnelle et sécuritaire au Mali ».
Selon Mme Dao Oumou Dembélé, porte parole du cadre de concertation des femmes des partis politiques, il est primordial que les actrices de l’échiquier politique jouent leur partition dans la résolution de la crise que traverse notre pays. Une contribution qu’elles veulent « objective et non partisane ». Ainsi, se donnant de la voix, elles se donnent la liberté de jouer un rôle de ficelle pour coudre. « Nous devons montrer à la face de l’opinion qu’au-delà des questions liées au genre, les femmes politiques du Mali sont à même de transcender leur appartenance politique pour plancher sur des questions d’intérêt national et contribuer à la construction nationale », a déclaré Mme Daou Oumou Dembélé, porte parole du cadre de concertation des femmes des partis politiques.
Pour la porte parole, « l’heure n’est plus aux querelles de chapelle mais à la cohésion nationale face à un péril commun ». Ces femmes des partis politiques, à travers ce cadre de concertation, ont à cet effet proposé d’apporter leur contribution aux efforts en cours pour trouver des solutions à la crise institutionnelle, politique et sécuritaire que traverse actuellement notre pays. Elles sont persuadées qu’elles sont à mesure de retrouver les ressorts nécessaires pour sortir la nation de la crise actuelle. Les femmes du cadre de concertation des partis politiques pensent avoir déjà fait le plus difficile, c’est d’identifier leur rôle. Elles promettent de faire très rapidement des propositions de sortie de crise, assorties de recommandations fortes pour la consolidation des acquis et jusqu’à la prévention des conflits et des crises.
La représentante du ministère de la famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, Diallo Maïmouna Coulibaly, a mis l’accent sur le rôle des femmes dans le processus démocratique. Elle a rappelé aux femmes leur grande influence sur les questions de paix et de sécurité dans un pays. Aux dires de Mme Diallo, ces échanges devraient permettre aux participantes non seulement de trouver des solutions mais également de poser des garde-fous pour que plus jamais notre pays n’ait à revivre une telle situation. Le représentant du SNV, partenaire de l’événement, a assuré de sa disponibilité à accompagner les femmes dans leur combat de restauration institutionnelle et sécuritaire.
Cette dynamique des femmes des partis politiques s’inscrit bien dans celle générale des retrouvailles de la classe politique entamée par les discussions entre la Copam et le Fdr. Et la rencontre ce mardi entre le Premier ministre et tous les regroupements politiques.