Jeudi 13 janvier 2022, au siège du complexe Infaplus sis à Magnambougou-Faso Kanu, la communauté noire kel tamasheq (Cnkt) a tenu une conférence de presse en soutien aux autorités de la Transition suite aux sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa contre le Mali, le 9 janvier passé. Elle était animée par Pr Inamoud Ibn Yattara, président du Complexe Infaplus et secrétaire général du Réseau des acteurs, leaders, autorités et chefferies de la communauté noire kel tamasheq au Mali (Réseau Alac-Cnkt) et Abdoul Aziz Ag Haïballah, coordinateur de Bamako dudit réseau, en présence de plusieurs autorités communautaires.
Dans sa déclaration liminaire lue par son secrétaire général Pr Inamoud Ibn Yattara, le consortium « Complexe Infaplus et le Réseau ALAC de la communauté noire kel tamasheq » se dit engagé pour la mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales de la refondation (ANR) d’une part. Et d’autre part, la préservation de la diversité ethnoculturelle des Etats et la protection et la promotion des droits de l’Homme à travers la promotion de la justice sociale et transitionnelle.
Par la voix de son secrétaire général, le consortium qualifie les sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa de décisions inhumaines, illégitimes, illégales, honteuses, disproportionnées. A cette occasion, le consortium dit approuver le rejet des sanctions qu’il trouve non fondées sur des objectifs réels, l’application immédiate du principe de réciprocité et reste solidaire des initiatives de mobilisation des Maliens pour la souveraineté du Mali.
Cependant, il invite les Maliens à saisir cette opportunité pour optimiser les mécanismes de résilience des communautés et d’anticipation sur l’évolution de la situation. Pour le consortium, ces moments sont des opportunités stratégiques pour les autorités compétentes d’impulser et innover la diplomatie malienne. Et d’ajouter que ceci permettrait de prévenir et réduire les effets et impacts du poids des sanctions sur les populations, notamment vulnérabilisées, témoins, victimes et survivantes des violations de droits de l’Homme et des crises sécuritaires, sanitaires, communautaires et politico-institutionnelles. Il demande par ailleurs aux deux organisations régionale et sous-régionale et à la France de privilégier le dialogue et la responsabilité de protection des populations comme meilleures approches politiques, démocratiques et pédagogiques pour réduire les nombreux obstacles aux incompréhensions et participer à la protection des économies locales et régionales.
Pour terminer, le consortium dit apporter son soutien et son appui au colonel Assimi Goïta, président de la Transition et chef de l’Etat pour la mise en œuvre de toute mesure renforçant la souveraineté du Mali et encourageant la coopération avec les pays sensibles aux préoccupations qui hantent les communautés maliennes et sahéliennes.