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Choguel Kokalla Maïga au monument de l’Indépendance : « Dans une certaine mesure, le destin de l’Afrique se joue au Mali »
Publié le mercredi 19 janvier 2022  |  zireinfo
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© Autre presse par AS
Grand rassemblement de soutien aux autorités de la transition face aux sanctions de la CEDEAO et l`Uemoa
Bamako, le 14 janvier 2022 des millions de maliens se sont rassemblés à la place de l`indépendance pour soutenir les autorités de la transition
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Le peuple malien a réagi, à travers une mobilisation extraordinaire, aux sanctions économiques, politiques et diplomatiques de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) contre le Mali, suite à la prolongation de la transition. À Bamako comme dans les capitales régionales et dans d’autres grandes villes du pays, des Maliens ont témoigné aux yeux du monde leur soutien aux autorités de la transition. Sur la Place de l’Indépendance de Bamako, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga s’est adressé aux manifestants. Après les avoir félicités pour la mobilisation, il a déclaré qu’il s’agissait là d’un tournant décisif pour la destinée de l’Afrique.

Des rangers aux pieds, une tenue militaire, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, est apparu en vrai soldat ce 14 janvier 2022, devant une marée humaine au Monument de l’Indépendance de Bamako. Des leaders politiques, des responsables syndicaux, des autorités religieuses, coutumières et traditionnelles étaient tous au rendez-vous pour témoigner de leur soutien aux autorités de la transition.

Devant des membres du gouvernement tous vêtus en tenue militaire, le Premier ministre a d’abord fait part de la reconnaissance du chef de l’État, Colonel Assimi Goïta, aux manifestants et aux pays amis du Mali. Cependant, le chef du gouvernement n’a pas hésité un seul instant à s’attaquer aux chefs d’Etat de la CEDEAO à cause, dit-il, de leurs décisions ‘’illégales et illégitimes’’. « Ces mesures illégales et illégitimes visent trois objectifs : déstabiliser les institutions de la République ; déstabiliser l’armée malienne et déstabiliser le Mali », a lancé Choguel Kokalla Maïga.

Le Premier ministre a également ajouté : « Mais, ce qu’ils (les chefs d’Etat de la CEDEAO) ne doivent pas oublier, c’est que le Mali est un verrou, une digue. Si le Mali saute, Dieu nous en garde et il ne sautera pas, mais si cela arrivait, personne n’aura la paix dans l’espace de la CEDEAO.» Aussi, le chef du gouvernement a profité de l’occasion pour inviter les peuples d’Afrique à prendre l’exemple sur le Mali. « Nous savons qu’aujourd’hui, tous les Africains, de l’intérieur comme de la diaspora suivent ce qui se passe au Mali. Nous les Maliens, nous pouvons être fiers de cette détermination pour la défense de notre pays. Je vous le dis et je vous le répète, dans une certaine mesure, le destin de l’Afrique se joue au Mali aujourd’hui. Les autres peuvent se servir de cet exemple du Mali », a-t-il déclaré.

Au charbon depuis l’annonce des sanctions, le ministre porte-parole du gouvernement n’a pas manqué au rendez-vous. Face au risque d’asphyxie économique et malgré la volonté du gouvernement de s’assumer, Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, a rappelé les conclusions du Conseil de défense de riposte aux sanctions. « Nous donnons toujours une chance au dialogue avec la CEDEAO et l’UEMOA. La méthode du gouvernement est de réaliser l’union sacrée de tous les Maliens pour faire face aux défis », a-t-il souligné.

Après cette manifestation, l’on n’a le droit de se poser la question de savoir pendant combien de temps cette situation va durer et si les mesures politiques des autorités de la transition suffisent pour maintenir le cap.

Amadou Kodio

Source : Ziré
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