Les chefs d’Etat de la CEDEAO, notamment les voisins directs du Mali, semblent regretter les sanctions prises contre le Mali le dimanche 08 janvier 2022 lors du double sommet à Accra.
Depuis le dimanche 16 janvier 2022, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux sur un possible allégement ou la levée des sanctions infligées au Mali depuis plus d’une semaine.
En effet, il y a deux jours, la capture d’une publication, qui serait de la CEDEAO sur sa page Tweeter, circule sur les réseaux sociaux. Dans cette publication, la CEDEAO dit être disponible pour accompagner le Mali pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste.
Cette position semble être partagée par certains chefs d’Etat de la CEDEAO, en tout cas, par le chef d’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, dont le pays n’est pas à l’abri des conséquences des sanctions que subit le Mali actuellement.
Dans un échange qu’il a accordé aux hommes de médias dont les images sont accessibles sur les réseaux sociaux, après son discours lors de son voyage au Gabon, il affirme qu’ils sont très malheureux d’avoir imposé ces sanctions et qu’ils ont tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables.
Il soutient que c’est à leur corps défendant qu’ils ont mis ces sanctions en place et que leur souhait serait que ces sanctions soient levées le plus rapidement possible. Mais, pour cela, précise-il, il faut un chronogramme crédible ; une application donc de ce chronogramme pour faire des élections dans des délais rapprochés. Il soutient également qu’il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place pendant un quinquennat, autant faire des élections.
« La sécurité se détériore, la situation des populations est aussi difficile au Mali que dans les grands pays voisins tels que le Sénégal et la Côte D’Ivoire. Nous, nous en sommes autant malheureux que les Maliens » reconnait-il.
« Donc, poursuit-il, c’est la junte qui doit prendre des initiatives, redémarrer les négociations, nous proposer une durée raisonnable et l’application de cette durée avec les conditions qui seront posées par les négociateurs pour permettre la levée progressive des sanctions. C’est cela notre souhait.»