Compte tenu de la fermeture des frontières, les produits de forte consommation ne sont pas à l’abri d’une flambée de prix. En vue d’anticiper sur une éventuelle montée en flèche du prix d’achat de certaines denrées de première nécessité, le gouvernement du Mali n’exclut pas de la possibilité de faire recours aux stocks de deux sucreries nationales pour assurer l’approvisionnement de la population.
Après avoir appelé la population au calme et à la sérénité face aux sanctions de la Cédéao, le gouvernement du Mali se mobilise pour maintenir un cours de vie normale notamment sur les marchés où les craintes d’une flambée des prix se multiplient. Prenant le souci à bras le corps, une réunion interministérielle s’est tenue en début de semaine au ministère de l’Economie et des Finances avec la participation des opérateurs économiques ainsi que des représentants des associations de consommateurs.
Produit de forte consommation, les discussions ont largement tourné sur le prix du sucre qui semblait avoir commencé à flamber dans certaines localités.
Pour maintenir la stabilité, conformément à l’application des prix conventionnés à la suite des exonérations accordées par l’Etat aux opérateurs économiques, il a été proposé de mettre sur le marché des stocks des deux sociétés de production locale de sucre à savoir le Sukala et NSukala aux prix conventionnés.
Président de séance, le ministre du Développement rural, Modibo Kéïta, a donné l’assurance d’entrer en contact, dans les meilleurs délais, avec les responsables de ces sociétés nationales afin que des dispositions soient prises pour mettre les stocks disponibles sur le marché.
Aussi, il a été question qu’un point sera fait sur les stocks des opérateurs maliens au niveau des différents ports afin que des mesures urgentes soient prises pour leur acheminement.
Dans la même semaine, une autre forte délégation malienne, conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, était en Guinée et en Mauritanie, deux pays qui ont accès à la mer et dont les frontières ne sont pas fermées, pour davantage renforcer les liens de coopération et de pouvoir desserrer un peu l’étau sur le Mali. « La Guinée et la Mauritanie ont réaffirmé leur solidarité agissante et leur entière disponibilité à accompagner et soutenir le Mali dans ces moments difficiles et à renforcer davantage les relations fraternelles, toute chose justifiant les décisions des autorités guinéennes et mauritaniennes de maintenir ouvertes leurs frontières respectives avec le Mali », a indiqué le ministre Abdoulaye Diop.