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Sanctions contre le Mali : L’Union Africaine soutient la CEDEAO et propose une transition de 16 mois
Publié le lundi 24 janvier 2022  |  Le Malien
Sommet
© Présidence de CI par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Addis-Abeba
Dimanche 09 février 2020. Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Addis-Abeba, ce dimanche, en présence du Président de la République ivoirien, S.E.M. Alassane OUATTARA, en marge du 33e Sommet ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de l`Union Africaine.
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Le vendredi 21 janvier 2022, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a rendu public les conclusions de sa réunion tenue il y a quelques jours. Une réunion au cours de laquelle les débats ont été entièrement consacrés sur le Mali. Ainsi, le Conseil a endossé les positions de la CEDEAO. L’Union africaine soutient donc les sanctions infligées contre notre pays et appelle surtout les autorités maliennes à une prolongation courte de seize mois maximum.
Le Conseil de paix et de Sécurité de l’Union Africaine vient de prendre contre le Mali en soutenant les sanctions infligées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Des sanctions prises lors d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres des deux organisations sous-régionales tenu le dimanche 09 janvier 2022 à Accra au Ghana.
​”Un allongement indu du processus de transition au Mali”. Pour l’Union africaine, le calendrier proposé par les autorités maliennes de la Transition (une prolongation de transition comprise entre six mois et cinq ans), est considéré comme ”inconstitutionnel, inadmissible, inapproprié et constitue une grave obstruction au processus démocratique dans le pays”. La condamnation ne saurait être plus ferme.
​L’Union africaine, au cours de cette réunion, a beaucoup plaidé pour un retour ”rapide” à l’ordre constitutionnel et démocratique ”dirigé par des civils” et soutient pour cela la proposition de médiation formulée par l’Algérie. Le délai proposé par Alger, seize mois de transition supplémentaires au maximum avant l’organisation des élections présidentielle et législatives, est jugé approprié et réalisable.
​Une prise de position qui, après la proposition des autorités maliennes de transition, donne la mesure des ambitions de chacun. La CEDEAO ne s’est, quant à elle, jamais prononcée officiellement sur le délai qu’elle jugerait acceptable.
​Alors que les autorités de transition se réjouissent de leurs récents succès militaires, l’Union africaine a déploré dans un rapport publié récemment, la détérioration de la situation sécuritaire et surtout l’absence d’autorité de l’État dans le centre du Mali.
​L’UA a condamné enfin la poursuite de l’emprisonnement de personnalités politiques et d’anciens dirigeants maliens par les autorités de transition, qu’elle qualifie d’illégale, et exige leur libération. ​Cela, en faisant allusion au cas de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, à l’ancienne ministre de l’Économie Mme Bouaré Fily Sissoko, à l’ancien secrétaire général de la présidence de la République KalilouDoumbia ainsi qu’à d’autres collaborateurs du premier président de la transition Bah N’Daw – qui n’est plus, quant à lui, en résidence surveillée sans pour autant les citer nommément.
Youssouf SANGARÉ
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