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L’héritage de Soumi divise : Congrès sur fond de conflits !
Publié le lundi 24 janvier 2022  |  L’aube
Cérémonie
© aBamako.com par MS
Cérémonie de présentation de voeux de l`URD à la presse
Bamako, le 22 janvier 2022 Le Pr Salikou président par intérim de l`URD a présidé la cérémonie de présentation de voeux a la presse nationale et internationale à l`hôtel de l`Amitié de Bamako
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Que se passe-t-il à l’URD ? L’Union pour la République et la Démocratie est-elle en train d’aller vers une scission ? Les germes de la division sont semés. Une partie tendance (celle favorable à la candidature de Boubou Cissé), de cette formation politique a organisé un Congrès extraordinaire le 16 janvier dernier. Cependant ce congrès est fortement contesté par une autre frange de l’URD dirigée par Me Demba Traoré. A l’URD, des conflits (d’intérêts et de positionnements) sont désormais ouverts autour de l’héritage de Soumaïla Cissé. Qui en sont les acteurs ?
En effet, la situation de crise larvée au sein du parti depuis le décès de son président Soumaïla Cissé en décembre 2020 a fini par exploser avec l’organisation d’un Congrès extraordinaire dimanche 16 Janvier 2022. La légalité et la légitimité de cet congrès est fortement contesté par une partie de l’URD dont le vice-président du parti par intérim, le Pr Salikou Sanogo et de nombreux cadres.

Au terme des travaux de ce congrès, Gouagnon Coulibaly, vice-président du parti, ancien député du parti, ancien directeur de campagne du candidat du parti à la présidentielle, a été élu président de l’URD par les congressistes.

Mais la tenue de ce congrès extraordinaire, a suscité une véritable levée de bouclier de la part de plusieurs membres du bureau national. Moussa Sey Diallo, secrétaire à la communication du parti déclare : « Ce congrès est un non évènement, car il ne répond à aucun critère de convocation de congrès ordinaire ou extraordinaire au sein de l’Urd. Dans notre parti, les textes sont clairs, c’est le président du parti qui le fait. En occurrence le président par intérim du parti, Pr Salikou Sanogo ne l’as pas fait ». S’agissant des risques de scission du parti, Moussa Sey Diallo précise : « Nous sommes tranquille c’est normal que après la disparition d’un personnage d’une telle envergure qui était Soumaïla Cissé, que le parti sois soumis a de telle turbulence. Mais le parti est régi par des textes qui lui permettent de faire face à de telles situations… ». Avant d’ajouter : « le moment venu le bureau nation s’assumera dans le respect des règles, des principes, des valeurs du parti ».

Pourtant les signes d’une fracture irréversibles au sein de l’TRD sont bien visibles depuis un certain temps. Aujourd’hui au sein de l’URD, la guerre des tranchées entre les probables candidats a déjà commencé. La triste réalité de l’URD après Soumaïla Cissé est là. Des clans et/ou groupes d’intérêts se sont constitués autour de certains Responsables (anciens ou nouveaux) qui aspirent à la candidature du parti pour la prochaine présidentielle.

En effet, la disparition de Soumaïla Cissé, le 25 décembre 2020, a rebattu les cartes au sein de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et le parti est tiraillé entre « Anciens et Nouveaux militants ».

Cependant, l’afflux de ces nouveaux militants n’est pas vu d’un bon œil par l’ensemble des membres de l’URD qui voient à ces adhésions plutôt une dérive de certains qui en profitent pour marchander leur soutien.

Ainsi, à l’approche de la présidentielle, les tensions ne font que de s’exacerber au sein du parti sur le futur choix du candidat à la présidentielle. Plusieurs clans s’affrontent déjà.

La situation actuelle au sein de l’URD n’est que le résultat d’une longue lutte d’influence pour le leadership du parti, bataille qui s’est enclenchée depuis des mois. Pour preuve, après, et même bien avant la lettre circulaire du Bureau exécutif national du 23 août 2021 lançant l’appel à candidature pour l’investiture du parti à la prochaine élection présidentielle, certaines sections avaient procédé à des votes pour départager « d’éventuels candidats ».

Le nombre de candidats, avec des clans déclarés au sein du parti de l’ex Chef de file de l’Opposition, laissait planer le risque de fractures internes à l’URD, même au-delà du processus de désignation de son candidat.

Et cela est dommage pour la mémoire de Soumaïla Cissé qui qui su hisser haut les couleurs du parti de la pogne de mains. Aussi, les immenses efforts déployés par les cadres, militants et sympathisants pour implanter l’URD ne doivent pas aller à vau-l’eau à cause des intérêts sordides de certains. Les militants et sympathisants de l’URD préserveraient le flambeau allumé par Soumaïla Cissé s’ils continuaient à entretenir et à défendre les valeurs et principes qui avaient fait de ce parti l’un des respectés et admirés de la scène politique malienne.

Mémé Sanogo
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