Malgré la conjoncture internationale due au Covid-19 et l’embargo imposé au Mali par la Cédeao, le gouvernement, soucieux du panier de la ménagère, déploie des efforts considérables pour maintenir les prix des denrées de première nécessité à un niveau accessible à la bourse des Maliens. « Il n’y a pas le feu en la demeure », rassure la Direction générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (Dgcc), à travers une note technique.
Contrairement à certaines informations tendant à créer la panique au sein de l’opinion nationale, le ministère de l’Industrie et du Commerce à travers la Direction générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (Dgcc), en collaboration avec les opérateurs économiques du pays, mettent les bouchées double pour soulager les consommateurs. En plus des efforts financiers – notamment les subventions à hauteur de plusieurs dizaines de milliards F CFA et l’abandon de plusieurs autres au cordon douanier à l’importation, la Dgcc est résolument engagée contre les spéculateurs et les contrevenants à la règlementation commerciale. Ainsi, la situation des prix des produits sur le marché se présente comme suit :
Le sucre local pour contenir l’inflation
Aujourd’hui, le prix du sucre importé connaît une légère augmentation sur le marché. Selon la note technique de la Dgcc, cela s’explique par une insuffisance de l’offre sur les marchés de consommation en raison de la non-disponibilité de la production locale de Sukala et de N-Sukala estimée à 8 893 tonnes et la mise en tierce détention de plus de 16.000 tonnes de sucre importé au profit des créanciers gagistes. Aussi, elle soutient que l’absence du sucre local sur le marché national est consécutive à la volonté des directions des unités sucrières de céder la tonne à 436 600 F CFA TTC. Ce niveau de prix carreau-usine, rapporte le document, ne garantit pas le prix au consommateur à 500 FCFA/kg fixé par Arrêté n°2021-4712/MIC-SG du 15 novembre 2021. D’où la sensible inflation observée sur le marché. Pour la contenir, le gouvernement a pris des mesures qui sont en cours, notamment : la diligence de la signature des contrats de Sukala et de N-Sukala sur la base d’un prix de 370 000 F CFA TTC la tonne afin de garantir au consommateur l’achat du kilogramme à 500 F CFA le kilogramme ; le dégagement d’un couloir d’évacuation du sucre en cours dans les navires et en attente au niveau des ports de transit.
Tension maîtrisée sur les prix du gaz et du ciment
La situation des prix du gaz butane et du ciment est sous haute surveillance, soutient la note technique de la Dgcc. Elle explique que depuis plusieurs mois, le marché de ces produits connaît des tensions résultant de facteurs endogènes et exogènes.
S’agissant du ciment, l’augmentation du prix de justifie, selon la note, par la baisse de la production nationale et le ralentissement du flux des importations à partir de la principale source d’approvisionnement du Mali. Cela a été observé bien avant l’adoption des sanctions de la Cédeao. Aussi, la baisse de la production nationale est consécutive à une panne technique survenue au niveau de la principale usine de production de ciment (Diamond Cement).
Lutte implacable contre la spéculation sur les prix
Il est de notoriété publique qu’en période de crise certains commerçants sont tentés de spéculer sur les prix des produits en créant une inflation injustifiée. Les services techniques de la Dgcc m, conformément à leur mission quotidienne, ont décidé d’intensifier les contrôles au niveau des marchés. Ainsi, en application de l’Arrêté n°2021-4712/MIC-SG du 15 novembre 2021 portant administration des prix du riz brisure non parfumé, de l’huile alimentaire, du sucre et du pain, des équipes de brigades de la Direction Générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence, appuyées par des éléments de la police nationale, ont été déployées sur le terrain. Elles ont appréhendé plusieurs contrevenants contre qui des procès-verbaux ont été dressés et des lourdes sanctions prononcées, conformément à la réglementation en vigueur.