Idrissa Oumarou, tué sur sa moto lundi soir par le Mnla a été enterré vers 10 heures mardi.
Les manifestations qui ont endeuillé Gao hier seraient parties de là, selon Almahadi Cissé, président du « Collectif cri de cœur », un mouvement créé au lendemain de l’occupation, pour apporter de l’aide humanitaire aux populations du nord. Le Collectif suivait l’évolution de la situation à Gao à travers ses cellules locales.
Idrissa Oumarou, un élu de l’Adéma était également président d’honneur du « mouvement nous pas bouger » mis en place pendant la rébellion de 1991 pour inciter la jeunesse du nord à rester dans le terroir malgré la rébellion. Les manifestants contre l’assassinat de l’élu, enseignant de son état et grand contradicteur de la rébellion, ont brûlé des pneus et érigé des barricades sur toutes les artères pour exprimer leur ras-le-bol contre les hommes de Najim et d’Iyad Ag Ghaly.
« Le nord a été oublié, les autorités nous ont oubliés. Nous demandons aux militaires de quitter Mopti pour récupérer Douentza. Les postes sur le trajet Hombori Boni jusqu’à Gao sont occupés par des bambins, si l’armée rasait ces postes, la population de Gao a suffisamment de ressources pour dégager cette ville de ses occupants», selon Imrana Boncana Touré qui assure que le combat continuera en l’honneur d’Idrissa Oumarou, un des martyrs de la guerre de libération du Nord malien.