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La stratégie de communication des autorités maliennes vue sous d’autres cieux : une disponibilité réelle à servir et à rendre compte à qui de droit selon un homme de médias.
Publié le jeudi 27 janvier 2022  |  aBamako.com
Transition
© aBamako.com par AS
Transition malienne : Le Cnsp face à la presse
Bamako, le 16 septembre 2020. Le porte-parole du Cnsp, le colonel Wagué, était face à la presse au lendemain du mini-sommet de la Cedeao sur le Mali, à Accra.
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Cet homme de médias n’est autre que le Togolais Luc Abaki Kouméabalo. Il est cité ici par les confrères de Icilome.com

« J’aime la stratégie de communication des autorités de la transition au Mali…
Ils sont pour la plupart des officiers, logiquement non formés à la communication politique et encore moins, à la politique elle-même. Mais dans leurs actions, l’on note avec intérêt, une disponibilité réelle à servir et à rendre compte à qui de droit, notamment au peuple.

D’abord le bout des Assises Nationales de la Refondation pris dès l’entame de la nouvelle transition leur a permis de s’immerger dans les réalités du peuple malien et ainsi de communier avec celui-ci. Ceci crée d’emblée une forme de complicité naturelle entre les gouvernants et les gouvernés.
En témoigne la monstrueuse mobilisation de plus de 4 millions de maliens dans la journée du 14 janvier, à la suite des sanctions absconses de la CEDEAO, pour soutenir ses dirigeants quand bien-même ceux-ci sont contestés par l’extérieur du fait qu’ils ne sont pas passés par la formalité du vote avant de se retrouver à la tête de l’Etat.
Ensuite ils font preuve non seulement de cohérence, mais surtout aussi de rigueur vis-à-vis d’eux-mêmes et des puissances étrangères qui ont encore du mal à se départir des réflexes coloniaux.
Le plus intéressant reste qu’ils communiquent avec efficience sur chaque pas qu’ils posent et donnent la preuve qu’ils sont amplement conscients de leur devoir de redevabilité vis-à-vis de leurs citoyens.
Dans le bras de fer qui oppose le Mali à la France, puis à la CEDEAO, il est clair qu’en terme de communication, il n’y a rien de comparable. Le Mali a noyé totalement ses partenaires en utilisant avec efficience les faits pour rendre compte des contorsions et des incohérences de ses adversaires.
Ainsi, ils sont en train de réussir le pari de faire du peuple malien leur vrai bouclier, le rempart infranchissable qui leur octroie toute leur légitimité à la tête de l’État.
En tout, l’on doit pouvoir retenir que personne ne nait génie, l’on le devient pour peu que l’on apprenne et s’applique à une cause noble qui mobilise constamment l’ensemble de ses facultés. Et dans cet exercice d’apprentissage, il faut utiliser au maximum le bon sens et la raison qui distinguent les humains des autres espèces.
Les pas de géant que sont en train de poser les dirigeants maliens actuels sont la preuve irréfutable que parfois nous nous laissons trop vite bluffer, mystifier, intimider par de pseudos diplômés ou expérimentés dans tel ou tel domaine de la vie, alors que sur le plan de l’efficacité dans l’action, ils sont bien loin de répondre.
Je suis aisé à prendre le pari, à compter de maintenant, que le régime malien va encore marquer des buts qu’aucun pouvoir élu dans l’espace CEDEAO ne sera en mesure de marquer à son tour.
La raison qui fonde cette position est toute simple, ils ont pris par le bon bout qui est de rechercher en tout temps et en tout lieu, la complicité effective du peuple dans toutes les initiatives qu’ils souhaitent prendre et ensuite de ne parler qu’en son nom, sans jamais fléchir devant les épreuves et encore moins les intimidations des fameux puissants du monde. Bref, ils ont le sens du risque, de l’audace et du sacrifice pour une cause qui rime avec le sacerdoce. »

Luc Abaki
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