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Sortie de crise : l’UA tend la perche au Mali
Publié le jeudi 27 janvier 2022  |  LE Wagadu
Rencontre
© aBamako.com par AS
Rencontre du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avec le président de la Commission de l`Union Africaine
Bamako, le 25 janvier 2022. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a reçu le président de la Commission de l`Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat, à la Primature
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En proposant une prolongation de la transition n’excédant pas 16 mois, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine entend aider le Mali à un retour à l’ordre constitutionnel.
Un dénouement de la crise entre le Mali et la Cédéao semble se profiler à l’horizon. C’est tout le sens de la proposition du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Cps-UA). Lors de sa réunion du 14 janvier, sur la situation du Mali, le Cps-UA s’est positionné pour une prolongation de la transition ne dépassant pas 16 mois.

Cette proposition du Cps-UA intervient dans un contexte de crise entre le Mali, la Cédéao et l’Uémoa. Opposées à la prolongation de la transition de 05 ans, selon le chronogramme proposé par les autorités maliennes, les 02 organisations sous-régionales ont pris des sanctions économiques très sévères contre le Mali. Des sanctions du reste jugées « illégales, illégitimes et inhumaines » par les Maliens qui sont descendus en grand nombre dans la rue pour les dénoncer.

Avec cette proposition de 16 mois, le Cps-UA entend offrir une porte de sortie de crise au Mali et à la Cédéao. La proposition du Cps-UA s’inscrit en droite ligne avec celle de l’Algérie intervenue quelques jours plus tôt.

Tout en proposant sa médiation entre le Mali et les 02 organisations sous-régionales, Alger comme le CPS-UA propose une prolongation d’une durée de 16 mois. Ces propositions du CPS-UA et de l’Algérie constituent des bases de discussion et de dialogue que les autorités maliennes et celles de la Cédéao doivent sérieusement analyser afin de mettre fin aux différends qui les opposent.

Éviter le bras de fer avec la communauté internationale

Pour le moment, ni le gouvernement malien encore moins la Cédéao ne s’est publiquement prononcé sur le sujet, même si, selon nos informations, des tractations se poursuivent dans les coulisses.

C’est ce qu’a admis le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, sur le plateau de la télévision nationale. « L’AU a fait un pas pour pouvoir parler avec les Maliens », a-t-il affirmé, tout en saluant la main tendue de l’organisation panafricaine.

La question de la prolongation de la transition et la levée des sanctions sera également au centre de la visite à Bamako du président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamet. Celui-ci arrive à Bamako après la visite du président togolais, Faure Gnassingbé, dont le pays assure la présidence du comité de suivi de la transition malienne.

Les autorités de la transition doivent saisir au bond cette offre de dialogue proposée par le Cps-UA en ayant toutefois en tête la préservation des intérêts et de la souveraineté du pays.

Dans les colonnes du journal Mali Tribune, l’économiste Modibo Mao Makalou invite les autorités maliennes à éviter un bras de fer avec la Cédéao, l’UA et les Nations unies. Il les exhorte à élaborer un chronogramme réalisable qui sera jugé acceptable par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

« Le nouveau chronogramme proposé par la transition pourrait mettre l’accent sur les activités visant à assurer un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai acceptable pour les deux parties », a-t-il analysé.

Abdrahamane SISSOKO
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