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Mali : la junte est "irresponsable", il va falloir en tirer des "conséquences", avertit Paris
Publié le jeudi 27 janvier 2022  |  AFP
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© aBamako.com par mouhamar
La signature de l`accord de coopération et de défense entre la France et le Mali
Bamako, le 16 juillet 2014 au MDAC.Ba N’Dao, ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense ont signé le nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays.
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Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé jeudi un comportement "irresponsable" de la junte malienne, qui a demandé le retrait des forces danoises du Mali, et averti qu'il allait falloir en "tirer des conséquences".

"Cette junte est illégitime et prend des mesures irresponsables", a-t-il déclaré au côté de son homologue nigérien Hassoumi Massoudou à Paris, alors que le Danemark a annoncé jeudi le rapatriement de sa centaine de soldats déployés au Mali. "La junte, au mépris des engagements donnés, porte l'entière responsabilité du retrait des forces danoises et s'isole davantage encore de ses partenaires internationaux", a asséné le chef de la diplomatie française. A la surprise générale, la junte au pouvoir au Mali depuis le coup d'Etat de 2020 avait demandé lundi soir au Danemark de retirer ses troupes, au motif que leur déploiement était "intervenu sans son consentement". Il s'agit "d'allégations infondées", a insisté le ministre français. Le déploiement danois au sein du groupement de forces spéciales européennes Takuba "s'appuie sur une base juridique solide et a fait l'objet du consentement antérieur des autorités maliennes". Jean-Yves Le Drian a aussi dénoncé "l'obstruction" faite à la mission de la force de l'ONU (Minusma) au Mali et plus largement la "confiscation inacceptable" du pouvoir par les militaires, ainsi que le recours aux mercenaires du groupe russe Wagner pour "protéger une junte avide de pouvoir". Face à cette "double rupture" politique et militaire, les partenaires régionaux et internationaux du Mali vont devoir apporter une "réponse unanime, ferme, déterminée", a-t-il lancé. "Il faudra tirer des conséquences de cette situation", a-t-il martelé, sans préciser quel type de riposte il envisageait. "Nous voulons aujourd'hui poursuivre des discussions avec l'ensemble de nos partenaires, poser cette question dans un cadre collectif pour garder notre objectif initial qui est fondamental, c'est-à-dire combattre le terrorisme, rester déterminé à être engagé au Sahel dans ce combat", a-t-il insisté. Le chef de la diplomatie nigérienne a de son côté souligné la "convergence totale de points de vue" entre Paris et Niamey sur la situation au Mali et au Burkina Faso, où le président Marc Christian Kaboré vient aussi d'être renversé par un coup d'Etat. "Nous entendons le discours de la junte malienne. Nous ne comprenons pas que des chefs militaires, après avoir échoué sur le terrain de la guerre, prennent le pouvoir politique et au nom d'un patriotisme frelaté (fassent) appel à des mercenaires pour défendre l'intégrité de leur territoire", a lancé Hassoumi Massoudou. Le Niger est associé à la lutte antijihadiste régionale, au côté de la France, au sein de la force du G5 Sahel. "Nous sommes déterminés à continuer cette lutte dans un cadre clair, dans des rapports civilisés avec des partenaires étatiques, pour combattre et vaincre le terrorisme", a déclaré Hassoumi Massoudou. Concernant le Burkina Faso, Jean-Yves Le Drian a demandé que "la préservation de l'intégrité physique du président Kaboré et des autres personnalités détenues soient garanties" et appelé à leur libération immédiate. "Nous faisons confiance à la Cédéao pour les initiatives indispensables qui doivent être prises" après le coup d'Etat à Ouagadougou, a-t-il ajouté. La Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) va tenir un sommet virtuel vendredi pour évoquer la crise au Burkina Faso.
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