La ministre française des Armées, Florence Parly, qui multiplie les sorties haineuses contre les autorités maliennes depuis le début de la diversification des partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est invitée à se taire. Le message a été donné par le porte-parole du gouvernement malien, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
La ministre française des Armées ne rate aucune occasion pour jeter les pierres dans le jardin des autorités de la transition malienne. Cela depuis que le Mali a décidé de diversifier ses partenaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Ces derniers temps encore, elle a profité de l’incompréhension entre le Mali et le Danemark par rapport au déploiement de 100 éléments danois au sein de la force « Takuba » pour attaquer les autorités maliennes. « La junte malienne a rompu ces engagements et multiplie les provocations. Des mercenaires de Wagner sont déployés sur le territoire malien », a déclaré Florence Parly devant le parlement français.
Même si le gouvernement malien avait toujours gardé le silence et son sang-froid face à ces accusations, il a répliqué, cette fois-ci, à travers son porte-parole. Selon le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, Florence parly doit arrêter les fausses accusations contre la République du Mali.
Florence Parly appelée à la retenue
La ministre française des Armées qui ne rate aucune occasion pour attaquer les autorités maliennes, est mise dans ses petits souliers par le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga. « Nous avons été très surpris, ces derniers temps, d’entendre des fausses accusations de la part de Mme le ministre français des Armées, Florence Parly, accusant les autorités maliennes de faire de la provocation » a déploré le ministre malien de l’administration territoriale et de la Décentralisation qui a rappelé que le Mali tient au respect de sa souveraineté. « Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État, principe élémentaire de relations internationales », a déclaré haut et fort le colonel Abdoulaye Maïga qui a ajouté : « nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred Vigny sur la grandeur du silence. En tout cas, nous culturellement on ne parle pas beaucoup. C’est par éducation, compte tenu de notre bonne culture ».
Les 4 interrogations à Florence Parly
A la différence du Florence Parly, les autorités maliennes refusent de faire des affirmations gratuites. Ainsi, le ministre porte-parole du gouvernement a adressé 4 interrogations à Mme Parly. La première interrogation, selon le ministre Maïga, est « lorsqu’un État décide de soutenir un autre État qui décide unilatéralement de déployer des forces spéciales sur notre territoire nationale, il est important de se poser la question de savoir qui est dans la provocation ». La deuxième question : « c’est lorsqu’un aéronef viole notre espace aérien, éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupe la radio pour ne pas être en contact avec les opérateurs de contrôle, on se pose la question : qui est dans la provocation ? ». La troisième interrogation : « lorsqu’on divise les Maliens pour ou contre la transition, on se demande qui est dans la provocation ». La 4ème et dernière et interrogation des autorités maliennes à l’endroit de la ministre française des Armées, c’est : « lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisant les organisations sous-régionales, on se demande qui est dans la provocation » a affirmé le porte-parole du gouvernement malien.
Pour le porte-parole du gouvernement malien, les problèmes qui opposent les Maliens ne regardent que les Maliens. Concernant les brouilles avec les organisations sous régionales et régionales, elles « ne concernent que les africains ».
Par ailleurs, le ministre a réitéré la disponibilité du Mali pour la paix et la cohésion internationale. « Le Mali tient à la paix, à la sécurité internationale et surtout à la coexistence pacifique entre les États. Nous ne sommes pas un peuple violent ni belliqueux. Nous tenons au respect de notre État et de notre dignité en tant que peuple ayant une riche histoire et surtout issu de très grandes civilisations », a déclaré le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.