A peine quinze jours après les sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa à l’encontre du Mali, nous assistons à une flambée des prix des denrées de première nécessité à Gao ainsi qu’à Bamako.
Au Mali dans chaque situation, les commençants maliens profitent pour bien frotter les mains. Depuis l’instauration des sanctions à l’encontre de notre pays, nous constatons une flambée des prix de certaines denrées de première nécessité à Gao ainsi qu’à Bamako. Pour le cas de la région de Gao, c’est Alger qui approvisionne le marché de Gao en produits alimentaires, mais en dépit des sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa, la population de la Cité des Askia constate avec regret une augmentation injustifiée des prix des denrées de première nécessité.
Selon nos sources, le bidon de 5 litres d’huile est passé de 3500 F CFA à 4750 F CFA, le paquet d’un kg de sucre est passé de 500 F à 600 F CFA et le paquet de lait de 1250 à 2250 F CFA. Les produits comme les pâtes alimentaires et d’autres ont aussi vu leurs prix augmenter. Le carton du spaghetti passe de 5000 F à 7500 F. Le hic est que la quasi-totalité de ces produits ne viennent pas des pays qui mettent en application les sanctions de deux organisations sous-régionales. Mais quand on demande aux commerçants d’expliquer les raisons de cette hausse, ils brandissent la situation sécuritaire et les sanctions qui ont été imposées par la Cédéao et l’Uémoa.
A Bamako la situation est catastrophiste, malgré les mises garde de la Direction générale du Commerce et de la Concurrence, dans certains boutiques, le kilo du sucré raffiné est vendu à 700f F CFA voire 800 F par endroit et dans d’autres grands magasins. Il y a même une rupture de stocks. Pour le sucre local, le kilo varie entre 525 F et 600 F. La boite du petit poids de taille moyenne est passée de 500 F à 600 F et la grosse boite de 1000 F à 1200 F par endroit aussi. Les bidons d’huiles aussi connaissent une augmentation. Lors du sommet, les chefs d’Etat de la Cédéao et de l’Uémoa ont exempté les produits alimentaires de grande consommation. Malgré cette exemption, nos commerçants profitent de la situation pour saigner la population.
A Magnambougou, un commerçant m’a fait savoir que la boutique et les marchandises lui appartiennent et qu’il est libre de fixer les prix qu’il veut pour ses produits. Selon ses dires, ce sont les grossistes qui augmentent les prix auxquels les petits détaillants, s’ils vendent au même prix ne pourront pas s’en sortir.