Pour soutenir ses besoins et assurer la sécurité alimentaire en cette année 2022, le Mali a besoin de 64 000 tonnes de céréales , l’information a été donnée par la directrice adjointe du Commissaire à la Sécurité Alimentaire, Dicko Bassa Diané lors de l’ouverture des travaux de la 17ème session ordinaire du Comité de Coordination et de Suivi des Politiques et Programmes de Sécurité Alimentaire (CCSPSA). Elle avait à ses côtés la représentante du PAM, Chef de file des PTF impliqués dans la gestion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’était le 27 janvier 2022 dans les locaux de l’espace Escale gourmand sis à l’ACI 2000.
Organisée en prélude de la tenue du conseil national de sécurité alimentaire, cette 17ème session ordinaire du Comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire constitue pour les acteurs impliqués un cadre d’échange, de partage et de consensus sur les activités annuelles de sécurité alimentaire. Aussi ladite rencontre est l’occasion pour eux d’examiner, analyser et approuver des documents portant sur : l’état de mise en œuvre des recommandations de la 16ème session du comité ; les résultats de l’évaluation provisoire de la situation alimentaire faite par le système d’alerte précoce à travers le cadre harmonisé à l’issue de la campagne agricole 2021-2022 ; le bilan du Plan d’Opération 2021 du DNSA ; le partage du bilan national de réponse de sécurité alimentaire 2021 et son planning provisoire 2022 d’atténuation des difficultés alimentaire2021 et son planning provisoire 2022 d’atténuation des difficultés identifiées auprès des couches vulnérables.
Comme rappelé par Mme Dicko Bassa Diané et la représentante du PAM, la présente session se tient dans un contexte particulier et complexe sur le plan alimentaire et nutritionnel. En effet, le Mali à l’image d’autres pays du Sahel, est touché par une crise multidimensionnelle marquée par des conflits, la crise sanitaire de la COVID19 en plus des aléas des changements climatiques. Et d’ajouter que le conflit a entrainé le déplacement de plus de 400 000 personnes et impacté négativement les moyens de production des populations. Du coût le niveau de l’insécurité alimentaire dépasse ceux de 2013 et 2014 toutefois Mme Dicko assure que malgré cette situation de crises exacerbées, la mise en œuvre du Plan National de Réponses 2021 a enregistré des résultats très tangibles aux objectifs de départ. A cela, elle cite une réalisation de plus de 99% pour 32 994 tonnes de céréales distribuées par l’Etat en faveur de 102 8370 personnes. Toujours dans ce cadre du renforcement de leur résilience, les bénéficiaires ont été également soutenu par les PTF à travers les membres du Cluster Sécurité Alimentaire Agences UN, PAM ,FAO en plus d’autres ONG internationales et nationales). S’agissant de l’année en cours, la directrice adjointe de la sécurité alimentaire indique qu’en riposte à l’insécurité alimentaire, on demande une mobilisation de 64 000 tonnes de céréales. Chose qui peut paraître compliqué quand on sait l’actuel situation du pays, cependant elle assure que des solutions innovantes en vue de combler le GAP déjà élevé relativement à la couverture totale des besoins d’atténuations des difficultés recensées. A ce titre elle souligne que le dispositif national de sécurité alimentaire bénéficie de ressources nouvelles au titre de l’année 2022 relevant d’une possibilité de paiement d’indemnisation de la mutuelle panafricaine de gestion des risques. Aussi même si le défi est de taille les acteurs de la sécurité alimentaire cogitent pour bien gérer la sécurité alimentaire et nutritionnelle sur l’ensemble du territoire et ceci avec l’accompagnement des partenaires, un soutien réaffirmé par la représentante du PAM au cours de cette session.