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Indice de perception de la corruption : Le Mali stagne à la 129e place du classement de Transparency international
Publié le lundi 31 janvier 2022  |  Arc en Ciel
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© Autre presse
Carte du mali
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) et de l`Union africaine
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Dans le classement de Transparency international 2021, le Mali n’a pas fait de progrès. Notre pays stagne à la 129è place sur 180 au niveau mondial.


Le Mali garde sa place de 129è mondial au classement de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption. En 2020, le pays occupait le même rang et avait progressé d’une place de 130è à 129è. Sur le continent africain, notre place reste inchangée occupant la 29e place sur 54 Etats. Pourquoi ce score est attribué au Mali ?

Selon l’indice, le Mali est confronté à des crises politiques, institutionnelles et sécuritaire : trois coups d’État militaires ont été commis au cours des 10 dernières années. Son score IPC a chuté à 29 et son score en matière de libertés civiles est également en pente descendante, car les conflits armés en cours empêchent le fonctionnement normal de l’Etat, ce qui conduit à un cercle vicieux de corruption et de violations des droits de l’homme.

Il faut dire que ce rapport publié chaque année par Transparency International permet de cerner la situation de corruption à travers le monde dans le but d’inciter des gouvernements à mener des reformes systématiques dans leurs pays respectifs afin d’améliorer la gouvernance.

L’indice qui classe 180 pays et territoires, dont 54 en Afrique en fonction du niveau de corruption dans le secteur public. Alors que la planète traverse une crise sanitaire, l’IPC dresse un tableau assez sombre de l’état de la corruption dans le monde. La plupart des pays ont fait peu ou pas de progrès dans la lutte contre la corruption en près d’une décennie, de sorte que plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50.

Sur le continent, seuls six pays sont arrivés à passer la barre des 50 points. Il s’agit des Seychelles (66), du Botswana (60), du Cap-Vert (58), du Rwanda (54), de Maurice (53) et de la Namibie (51).

Au bas de l’indice, on trouve le Soudan (16), la Somalie (12) et le Soudan du Sud (12).

Avec un score moyen de 32, l’Afrique subsaharienne en particulier est la région la moins performante sur l’IPC, affichant peu d’amélioration par rapport aux années précédentes.

Dans toute la région, la pandémie de covid-19 met en évidence des lacunes structurelles dans les systèmes nationaux de soins de santé, des risques de corruption associés aux marchés publics et le détournement de fonds d’urgence, indique Transparency International.

Une situation qui est d’ailleurs globale puisque le rapport souligne que la corruption sape non seulement la réponse sanitaire mondiale à la covid-19, mais contribue à une crise démocratique continue.

Depuis sa création en 1995, l’Indice de perception de la corruption est devenu le principal indicateur de la corruption dans le secteur public au niveau mondial. Il classe 180 pays et territoires dans le monde en fonction de la perception de la corruption dans le secteur public, à l’aide de données provenant de 13 sources externes, dont la Banque mondiale, le Forum économique mondial, des entreprises privées de conseil et de gestion des risques, des groupes de réflexion et d’autres. Les scores reflètent les points de vue d’expert (e) s, et d’hommes et femmes d’affaires.

Le système de calcul de l’IPC est régulièrement revu pour garantir autant que possible sa robustesse et sa cohérence, et en 2017, il l’a été par le Centre commun de recherche de la Commission européenne. Depuis 2012, tous les scores de l’IPC sont comparables d’une année une autre.

Djibril Diallo
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