Le 25 juin 2012, le Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption a organisé une conférence de presse, à la Maison de la presse, sur le thème : « Bilan et perspectives des activités d’APNAC-Mali ». Au cours de cette conférence de presse, le député Amadou Bouaré, Président du Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption, a demandé au gouvernement malien de prendre toutes les dispositions pour l’audit de la gestion de toutes les Institutions de la République.
« Pour permettre aux Institutions de la République de repartir sur des bases plus saines et plus crédibles, dans le souci d’une gestion transparente de la transition et surtout dans l’optique d’améliorer la gouvernance publique et privée de façon irréversible, l’APNAC-Mali recommande au gouvernement de procéder à l’audit de la gestion de toutes les Institutions de la République, y compris l’Assemblée Nationale », a indiqué Amadou Bouaré, Président Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption. Il a aussi demandé au Gouvernement de procéder à l’audit de la gestion de sociétés et entreprises d’Etat. Il a indiqué que depuis le coup de force intervenu au Mali le 22 mars 2012, le Parlement du Mali et l’ensemble de la classe politique se trouvent dans une situation d’exception. Selon lui, le retour à l’ordre constitutionnel intervenu le 1er avril 2012 a permis à l’Assemblée nationale d’être réhabilitée et de reprendre ses activités. « Au-delà de toute considération, l’état de pourrissement de notre démocratie, la corruption, l’impunité et la faiblesse de l’autorité de l’Etat avaient atteint un seuil où la rupture avec ces pratiques était nécessaire », a-t-il déclaré. Tous les acteurs de classe politique du Mali doivent se mettre dans une dynamique de refondation de notre démocratie. « Toutes les institutions de la République doivent se remettre en cause à s’engager dans l’exercice républicain d’audit de leur gestion », a-t-il soutenu. Pour Housseny Amion Guindo, Président du parti CODEM et député à l’Assemblée nationale, le Mali traverse une situation qui justifie l’invitation du Gouvernement à faire l’audit des Institutions de la République. « Il faut cet audit là pour que le Peuple sache exactement ce qui a été fait pendant les dix années qui viennent de passer.
Cela permettra aux Maliens de voir ce que la transition a fait », a-t-il indiqué. Le Réseau des parlementaires maliens sur la Gouvernance et la lutte contre la corruption a été crée en 2008, conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.