«Le combat contre le terrorisme se poursuivra au Sahel», assure Jean-Yves Le Drian, alors que Bamako pousse la France hors du Mali.
C’est «paradoxal»… Le mot échappe à un officier, comme un aveu d’étonnement. Au lendemain du camouflet infligé par le gouvernement malien à la France, en exigeant manu militari le départ de son ambassadeur, Barkhane poursuivait ses opérations sur le terrain comme si de rien n’était. Dans la région d’Indelimane, de Ménaka ou d’Anderamboukane, plusieurs manœuvres sont actuellement en cours. «Il ne faut pas laisser les groupes terroristes armés prendre pied», répète-t-on au sein de l’état-major. L’armée vient aussi de se féliciter d’un succès conséquent au nord du Burkina Faso. Dimanche, Barkhanea rapporté l’élimination «d’une soixantaine» de djihadistes dans le cadre d’une opération conjointe avec les forces burkinabées. Celle-ci s’est arrêtée subitement et d’un commun accord le 23 janvier après le coup d’État à Ouagadougou.
Schizophrène, la stratégie militaire française au Sahel se dissout lentement dans la confusion politique. Neuf ans après l’intervention contre les groupes djihadistes…