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Pour la levée progressive des sanctions : La CEDEAO invite les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable
Publié le vendredi 4 fevrier 2022  |  Le Républicain
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© aBamako.com
Visite du président de la CEDEAO au Mali
Bamako, le 17 octobre 2021. Dans le cadre du suivi de la transition en cours au Mali, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo- Addo, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, a effectué un déplacement à Bamako pour une visite de travail.
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La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en Session extraordinaire le 3 février 2022 à Accra, en République du Ghana, sous la présidence de Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence. Cette session extraordinaire a été organisée dans le but d’examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, afin d’œuvrer au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ces pays. Sur la situation du Mali, la CEDEAO a invité les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable afin de permettre la levée progressive des sanctions.

Dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a réaffirmé sa ferme détermination à protéger la démocratie et la liberté dans la région et a réitéré son engagement en faveur du respect du principe de la tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens inconstitutionnels, conformément aux dispositions du Protocole additionnel de 2001 de la CEDEAO, relatif à la Démocratie et la Bonne Gouvernance.

Au titre de la situation politique en République du Mali, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se félicite des conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine, tenue le 14 janvier 2022, qui a approuvé toutes les décisions et sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre du Mali.

Dans le communiqué final, les Chefs d’État et de Gouvernement affirment qu’ils constatent avec regret qu’un calendrier n’a pas été mis en place, pour se conformer aux décisions de la Conférence. « En conséquence, la Conférence décide de maintenir en place toutes les sanctions imposées au Mali, conformément à la décision prise le 9 janvier 2022 ; d’inviter les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable à la CEDEAO afin de permettre la levée progressive des sanctions ; rester saisie de la situation au Mali ».

Le Burkina Faso échappe à de nouvelles sanctions!

S’agissant de la situation politique au Burkina Faso, la Conférence a noté la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays, qui requiert un retour rapide à l’ordre constitutionnel afin de pouvoir trouver des solutions efficaces à ces problèmes.

En outre, ajoute le communiqué final, la Conférence réitère sa condamnation absolue du coup d’Etat du 24 janvier 2022 et exprime sa préoccupation face au maintien en détention du Président Roch Marc Christian KABORE. « Au vu de ce qui précède et sous peine de sanctions, la Conférence exige la libération sans condition du Président Roch Marc Christian KABORE.

La Conférence en outre : confirme la suspension du Burkina Faso de toutes les institutions de la CEDEAO, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ; appelle l’autorité militaire à mettre en place les organes de la Transition, à adopter un calendrier électoral et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement ; instruit la Commission de la CEDEAO à maintenir le contact avec les nouvelles autorités, à travers la mise en place de mécanismes de suivi auxquels seront associés l’Union Africaine et les Nations Unies, dans le but d’accompagner la Transition», révèle le communiqué final de la CEDEAO.

Concernant la situation politique en République de Guinée, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO dit avoir pris note de la création récente du Conseil National de Transition (CNT), en tant qu’organe législatif. La Conférence dit qu’elle constate avec préoccupation que, cinq mois après le coup d’État, un calendrier de transition n’a toujours pas été mis en place, ainsi qu’exigé par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO lors de la session extraordinaire du 16 septembre 2021. « Au regard de cette situation, la Conférence décide de : maintenir toutes les sanctions imposées à la Guinée ; demander à l’Autorité de Transition de mettre en place un calendrier devant conduire au rétablissement de l’ordre constitutionnel ; marquer sa disponibilité à accompagner la Guinée pour favoriser un retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement », précise le communiqué final de la CEDEAO.

Dans ce communiqué, la CEDEAO réitère sa disponibilité à travailler, en collaboration avec l’Union Africaine et les Nations Unies, en vue d’apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, pour les aider dans la mise en œuvre du calendrier accepté.

Au titre du renforcement de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance, la Conférence exprime sa vive préoccupation face aux cas de violation de l’ordre constitutionnel dans la région, notamment par le biais des coups d’Etat militaires récemment intervenus et les tentatives de coup d’Etat dans certains Etats membres. À cet égard, elle réaffirme son engagement à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance dans la région, et instruit la Commission à accélérer la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et des textes connexes.

Aguibou Sogodogo

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