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Contrecoups des sanctions de la Cedeao :Le cri de détresse des opérateurs économiques sénégalais
Publié le vendredi 4 fevrier 2022  |  L’Essor
Les
© aBamako.com par FS
Les jeunes de Kolokani bloquent la circulation
Les jeunes de Kolokani ont bloqueé la circulation aux véhicule sur la route Nationale No3 pour manifester leur colère face à l`état de la route Bamako-kolokani, le Mardi 18 Septembre 2018.
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C’est l’incompréhension et le ras-le-bol chez les acteurs du secteur des transports en particulier et de l’économie sénégalaise en général. Et ils ont tenu à le faire savoir aux autorités de leur pays le mercredi dernier lors d’une conférence de presse organisée par les membres de l’organisation patronale des Groupements économiques du Sénégal (GES).

 


« Nous voudrions déplorer la situation, en cerner les contours, jauger la profondeur des difficultés et aller à l’élaboration, avec d’autres acteurs, d’un mémorandum que nous soumettrons aux autorités », a dit d’emblée Souhaïbou Guèye, secrétaire général du GES. 

Sérieusement impactés par les sanctions de la Cedeao, les opérateurs économiques sénégalais ne manquent pas de souligner les conséquences de celles-ci sur l’activité économique eu égard à l’importance des activités sur le corridor Dakar-Bamako. Et de rappeler que plus de la moitié des exportations du Sénégal vers l’Afrique de l’Ouest sont destinées au Mali. Ceci revient à dire qu’en se privant du trafic sur le corridor Dakar- Bamako, le Sénégal perd 600 milliards de Fcfa, insistera M. Guèye. 

Son collègue, Mbaye Mbengue, président du Collectif  des entreprises agréées pour le transport et la livraison des conteneurs (CEATLCS) a rappelé que le Mali est le premier partenaire économique du Sénégal avec 250 milliards Fcfa. Mbengue précisera « sur les 20 millions de tonnes débarquées au port de Dakar, 4 millions vont au Mali. Aussi 6.000 containers sont mensuellement débarqués au Mali. 

«Le conférencier n’en reste pas là dans le listing des manques à gagner de ses camarades, opérateurs économiques : «nous avons trois cimenteries installées au Sénégal et qui envoient 1,7 million de tonnes par an». Et Mor Sourang, le président du collectif des transports d’insister : «avec 1.348 camions qui assurent le trafic entre les deux pays, ce sont plus de 3.000 personnes qui sont concernées».

Le président Macky Sall qui doit prendre la présidence de l’Union africaine doit se rendre au Mali pour discuter avec les autorités de ce pays afin de trouver une solution, ont souhaité les conférenciers. «J’en appelle à l’intelligence de nos autorités, car cette décision politique ne doit pas entraver le travail. Déjà, nous sommes à terre », plaide M. Sourang pour qui « aujourd’hui si on perd ce fret malien qui représente 4 millions de tonnes par an, il faudra mesurer l’impact. 


C’est tout un désastre économique qui est en train de s’installer. » Puis de poursuivre «il faut qu’il (Macky Sall) trouve la solution avec ses pairs et trouve le moyen de discuter… . Nous voulons un comité ratifié par les deux États (Mali et Sénégal) pour que nous puissions le long du Corridor prendre en charge les problèmes de tous les opérateurs. 

L’impact de l’embargo des sanctions injustes, illégales, iniques et inhumaines de la  Cedeao commence à peser sur une partie du peuple sénégalais qui estime que ses dirigeants doivent trouver rapidement une solution,  pour éviter d’asphyxier l’économie du pays. 

Correspondance particulière
Gamer A. DICKO
Conseiller à la communication à
L’ambassade du Mali à Dakar

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