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Art et Culture

Adama Konate, directeur du festival de Koutiala : « La culture comme facteur de développement »
Publié le samedi 5 fevrier 2022  |  Mali Tribune
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La capitale de l’or blanc, Koutiala abritera du 21 au 27 février 2022, la 3ème édition du festival de Koutiala (Fecak). Plusieurs activités culturelles sont prévues. Le promoteur du festival Adama Konaté a accordé une interview à notre journal pour parler du festival et de la culture à Koutiala.

Mali Tribune : Parlez-nous un peu du Fecak. Pourquoi le Fecak ?

Adama Konaté : Le Mali est un pays de festival. Chaque localité commence à initier son festival et des activités promotrices de sa culture locale. La culture est un facteur de développement. C’est un facteur de cohésion et de rassemblement des filles et des fils d’une même localité. Pour ne pas rester en marge dans cette démarche, nous les ressortissants de Koutiala, avons initié ce festival pour placer Koutiala au sein de la visibilité nationale. C’est un jeune festival qui n’est qu’à sa 3ème édition. Il fait la promotion d’une des zones les plus importantes du Mali en raison de beaucoup de ses potentialités. Ce festival donnera plus d’élan à l’économie locale et à la culture nationale.

Mali Tribune : Quelles seront les grandes lignes d’activité du Fécak ?

A K. : Les grandes lignes d’activités, des concerts géants, les manifestations folkloriques, la foire artisanale, agricole et commerciale, les défiles de mode, le sport, les visites touristiques et des conférences débats.

Mali Tribune : Et l’aspect musical et folklorique, qu’en est-il ?

A K. : Un accent sera mis sur les manifestations folkloriques locales en mettant en avant les instruments de musique traditionnels en voie de disparition notamment le « bolon » qui vient d’être inscrit comme patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Nous avons aussi d’autres ici à Koutiala comme le balani, le gnongon, le zagré et les flutes qui sont propres aux Mianka.

Mali Tribune : C’est quoi le bolon ? Quelle est sa spécificité ?

A K. : Le Bolon est un instrument musical, c’est à la deuxième édition du Fecak que j’ai fait sa découverte. Quand j’ai invité les troupes de Sirakélen. Ils sont venus avec cet instrument. En le voyant, on a l’impression de voir le n’goni ou le Kora mais avec une seule corde plus grosse. Il donne sa propre tonalité. C’est utilisé dans le milieu Mianka et c’est en voie de disparition. Il a été récemment inscrit comme patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Mali Tribune : Quelles sont les grandes variétés culturelles de Koutiala ?

A K. : Koutiala est très diverse et varié en culture. Koutiala se trouve au milieu de plusieurs localités et chaque localité a sa propre culture. Vers Sirakélen, c’est le Zagré l’instrument musical dominant et aussi le Waracho. Waracho était une femme qui chantait le Zagré d’une façon exceptionnelle. Vers Konsékéla, c’est le gnongon dont le plus célèbre chanteur s’appelle Gaoussou Koné dit Yapéké. Il a parcouru tout le Mali avec cet instrument. Le Fecak essaie de rassembler tout ceci pour donner quelque chose de cohérant.

Mali Tribune : Et aujourd’hui, peut-on insinuer le Fecak arrive à valoriser cette richesse culturelle ?

A K. : Koutiala était sous exploité en matière culturelle. Le Fecak parvient quand même de faire découvrir la richesse culturelle de la localité. Les gens prennent du plaisir à découvrir ces cultures. Il faut que Koutiala soit une zone culturelle qui procure des revenus aux acteurs culturelles et aux touristiques.

Mali Tribune : Le Fécak couvrira-t-il les mesures nécessaires sur le plan sanitaire et sécuritaire ?

A K. : Le festival est prévu pour une semaine entre le 21 et le 27 février. Les mesures sanitaires contre Covid-19 seront prises et respectées. La sécurité aussi sera assurée par les forces de sécurité et de défense.

Propos recueillis par

Koureicvhy Cissé

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