Il s’ouvre au siège de l'organisation ce samedi 5 mai. Il y a trois mois, plusieurs ambassades appelaient leurs ressortissants à quitter l’Éthiopie, craignant que les rebelles du Tigré ne s’emparent de la capitale éthiopienne. Ces derniers jours, les délégations africaines y affluent au contraire pour ce sommet.
Il y a sera bien sûr question de cette série de coups d’État récemment observée sur le continent. Depuis le dernier sommet, pas moins de quatre pays ont été suspendus de l’Union africaine : la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Soudan. Le Tchad en revanche a été épargné, quand bien même un conseil militaire dirigé par le fils de l’ex-président Déby gouverne le pays depuis son décès. Ce qui suscite certaines critiques sur une réponse jugée « incohérente » de l’UA face aux transitions anti-constitutionnelles.
La gestion des crises politiques sera donc au coeur des discussion de ce 35e sommet. Pour Pape Ibrahima Kane, spécialiste des organisations régionales au sein de la fondation Open Society Initiative for West Africa, ce sommet sera l'occasion pour les chefs d'États de mettre les choses à plat. « Dans le Sahel, il y a deux types de problèmes. Le premier à gérer, c'est celui des coups d'État qui relève souvent de la mal gouvernance. Puis il y a les interventions étrangères pour aider les États à lutter contre le terrorisme en Afrique de l'ouest. Elles prennent maintenant de nouvelles dimensions avec des combats d'arrière-garde entre la France, la Russie et d'une certaine manière la Turquie. Le sommet, je pense, va aider les États à arrondir les angles et peut-être à s'entendre sur une stratégie à adopter pour que le Sahel ne devienne pas un champ de batailles entre puissances étrangères. »... suite de l'article sur RFI